© 2021 Editions Glénat

Titre : Tome 1/2
Scénariste : Nykko
Dessinateurs : Looky & Siamh
Coloristes : Arif Prianto & Arancia Studio
Couverture : Krystel
Éditeurs : Glénat / Ubisoft
Parution : Février 2021
Prix : 14,95€

Fille de Zeus, Fenyx se lamente du mépris de son père envers elle et d’une vie sans aventure à sa hauteur, quand Pan vient lui annoncer qu’elle est conviée à un grand banquet donné par Tantale en hommage au père des dieux. Mais son tempérament fougueux va lui causer quelque tort, avant que son illustre paternel ne lui confie une mission lors de la réception : retrouver un chien mécanique en or que Tantale lui aurait dérobé. Une fois encore, rien ne va se dérouler comme prévu et, à la suite du dîner et de la révélation de l’horrible secret de Tantale, Zeus va demander à Fenyx d’aller jusqu’au royaume d’Hadès…

« Tu as tenu des propos bien cruels à mon égard. Mais je ne t’en veux pas. Tu es jeune et pleine de fougue. Comme tu le vois, je sais me montrer magnanime quand il le faut. »

Nouvelle collaboration entre le studio Ubisoft et les éditions Glénat, cette aventure dans l’univers du jeu vidéo Immortals Fenyx Rising, très bien accueilli par la communauté vidéoludique qui attendait beaucoup de cette nouvelle licence venant suppléer la saga Assassin’s Creed, prolonge le voyage dans la Grèce antique, en compagnie de personnages bien connus, autour de légendes qui nourrissent l’histoire et permettent de passer un agréable moment. Nykko base ainsi son récit sur le mythe de Tantale, avant son fameux supplice, en proposant une version basée sur différents récits ayant franchi les siècles, qui permet ensuite de lancer l’intrigue en elle-même. Contrairement au jeu, Fenyx est ici une jeune femme, les auteurs ayant du faire le choix à la place des lecteurs, bien que son physique androgyne aurait pu instaurer un mystère tout au long de l’album. On regrettera aussi la linéarité de l’histoire et un dessin parfois maladroit dans les proportions des personnages, surtout dans les plans éloignés, des postures pas toujours très naturelles et quelques autres petites maladresses de jeunesse. Car c’est bien le premier album de Siamh (Looky étant crédité comme co-dessinateur bien que son influence ne soit pas visible) et, avec plus de maturité et d’expérience, nul doute que son trait gommera ces scories.

Une aventure rythmée et colorée qui séduira plutôt un lectorat assez jeune.

Arnaud Gueury