
© 2024 Le Lombard

- Titre(s) : Les Prédateurs climatiques
- Scénariste(s) : Stephen Desberg
- Dessinateur(s) : Jacomelli
- Encreur(s) : Bernard Vrancken
- Coloriste(s) : Bérengère Marquebreucq
- Editeur(s) : Le Lombard
- Collection : Troisième Vague
- Parution : Avril 2024
- Prix : 12,95 €
- EAN : 9782808210843
Contraints par la machiavélique veuve du milliardaire Ted Brenner, les sénateurs Larry B. Max et Crawley, deux farouches adversaires sur la scène politique, doivent collaborer pour faire voter des lois en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique au Sénat. Les plans de celle qui œuvre pour la planète en tant que peintre, sous le pseudonyme de “Madame”, sont minutieusement planifiés au sein d’une stratégie que partage l’ancien vice-président Shore. D’ailleurs, ce dernier est en visite chez le gouverneur de Californie au moment même où les sénateurs votent à Washington pour le projet de loi proposé par Max et Crowley. Il lui annonce que sous peu la Californie aura besoin d’un nouveau gouverneur pour prendre des décisions difficiles mais qu’il ne sera plus là pour le voir car, techniquement, il sera retrouvé mort dans les décombres de l’explosion qui vient juste de se produire au siège du gouvernement californien à Sacramento. L’attentat est doublé d’une suite d’assassinats qui vise à déstabiliser le pays mais surtout à supprimer les témoins gênants dont bien évidemment l’ancien agent de l’I.R.S. fait partie. Larry va en payer le prix fort !
Cette conclusion du diptyque Criminalité climatique est absolument hallucinante, machiavélique et fait extrêmement peur car les mouvances que fait intervenir Stephen Desberg sont déjà à l’œuvre sur le sol américain. Après les complotistes négationnistes du réchauffement climatique, le scénariste en rajoute et invite les suprémacistes blancs, les miliciens d’extrême-droite et les nationalistes radicaux à la fête dans ce récit fictionnel dont les rouages sont parfaitement huilés. Ce contexte très tendu fait bien évidemment référence à l’Amérique en pleine campagne présidentielle. Mais ce qui est le plus fort et marquant dans cet album, ce sont sans aucun doute les impacts collatéraux que subit la famille de Larry dans le plan sans pitié de la fratrie Shore et qui imposent un changement radical … un tournant et non la fin, comme nous aurions pu le croire, pour la suite. En effet, un nouvel album est d’ores et déjà annoncé sur la quatrième de couverture : Trente milliards de dollars. Graphiquement, la mise en images de Bernard Vrancken est toujours aussi dynamique et efficace. Cependant,pour cet épisode, le dessinateur s’appuie sur le crayonné de Jacomelli qui fait aussi bien que son prédécesseur à cette tâche. Sans surprise, la colorisation de Bérengère Marquebreucq est une nouvelle fois parfaite.
Une conclusion explosive et dramatique qui interroge sur le contenu de la suite.
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “I.R.$ #24”