- Titre(s) : Fraude à la Terre
- Scénariste(s) : Stephen Desberg
- Dessinateur(s) : Henri Reculé
- Encreur(s) : Bernard Vrancken
- Coloriste(s) : Bérengère Marquebreucq
- Editeur(s) : Le Lombard
- Collection : Troisième Vague
- Parution : Juin 2022
- Prix : 12,45 €
- EAN : 9782808205429
Que ce soit au sens propre comme au figuré, le sénateur Larry B. Max n’hésite pas à se mouiller dans certaines affaires. C’est exactement le cas à Monaco où l’ancien agent spécial de l’I.R.S. se trouve sur le Green World Explorer, un yacht qui est la propriété du Homeplanet Institute. Accueilli de façon très directe par la délicieuse Ludmilla Lumini, le but de sa présence à la réception donnée à bord est de découvrir les véritables objectifs de la société de consultants. Surpris alors qu’il épie une conversation instructive, il est obligé de fuir et de sauter par-dessus bord. Cherchant à en savoir toujours plus sur les finances aux relents de pollution nauséabonde du Homeplanet Institute pour trouver une faille, Larry demande l’aide du nouveau directeur de l’I.R.S., qui refuse de passer outre la procédure légale, longue et fastidieuse, afin de couvrir ses arrières. Il se tourne alors vers le vice-président Shore dont l’intérêt pour la sauvegarde de la planète n’est plus à prouver. Ce dernier lui donne un nom autour duquel enquêter. Rapidement, la situation de Larry devient délicate, d’autant plus qu’il doit également faire face au réchauffement climatique qui embrase la Californie et met en danger sa famille, son mariage avec Diane qui n’est plus au beau fixe et les attaques constantes de son farouche opposant à Washington, Ashley Crawley.
Ce vingt-troisième tome d’I.R.$, première partie du diptyque Criminalité climatique, frappe fort d’entrée, à commencer par la somptueuse couverture dessinée par Bernard Vrancken qui est des plus évocatrices et donne un aperçu du contenu. Le récit est chaud dans tous les sens du terme pour Larry B. Max qui est dans une situation familiale tendue (il est séparé de sa femme et vit éloigné de ses enfants), se lance tête baissée dans une lutte politique pour la survie de la planète avec toutes les conséquences que cela implique et voit la Californie en proie aux flammes. Une fois de plus, Stephen Desberg surfe sur des thèmes on ne peut plus réalistes et d’actualité pour cette nouvelle aventure de l’ancien chevalier blanc de la finance. Le scénariste se sert à merveille de la thèse surréaliste du complot gauchiste du réchauffement climatique pour proposer un thriller de haut vol où les manigances et les coups de théâtre ne manquent pas. Comme précédemment, Bernard Vrancken travaille d’après les crayonnés d’Henri Reculé pour illustrer cette histoire. Cette formule, qui a fait ses preuves, est donc reconduite ici avec bonheur. L’association des deux auteurs sert parfaitement ce début d’intrigue qui capte le lectorat dès les premières planches. Mais il ne faut en aucun cas sous-estimer l’apport essentiel de la mise en couleurs réalisée par la sémillante Bérengère Marquebreucq qui est, comme à l’accoutumée, au rendez-vous.
Excellentissime !
Stéphane Girardot
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