Titre : Kate’s Hell
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Coloriste: Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2017
Prix : 12€
Larry B. Max apprend par la compagnie d’assurance de ses parents que si les biens de sa mère n’ont pas été libérés à ce jour, c’est tout simplement parce qu’il subsistait un doute quant l’identité de la femme accompagnant son père lors de l’accident. Une chose à laquelle il apporte malheureusement une partie de réponse. En effet, il sait que le squelette qu’il a découvert à Ocean Drive – grâce aux informations de Gloria ou de celle qui se fait passer pour elle – est celui de sa mère. Une révélation douloureuse pour lui mais également pour sa sœur, Lane, car une question s’impose alors : qui est la femme morte dans l’avion aux côtés de Robert F. Max ? En parallèle, l’agent de l’I.R.$ « undercover » continue son enquête avec Trina sur ceux qui ont décidé d’éliminer les champions de la fraude fiscale. Il concentre personnellement ses efforts sur le mystérieux « P », premier client de la Kyle Financial Partners. Alors que Gloria décide de rentrer chez elle, Dunnett, le boss du syndicat des dockers de Manhattan, s’apprête – sous la pression – à faire une révélation fracassante. Larry B. Max est dans une situation très délicate mais commence à y voir plus clair dans toute cette histoire. Cependant, est-il prêt à encaisser ce qu’il va découvrir au final ?
Sorti le même jour que le premier tome de Jack Wolfgang (le 7 juin 2017), ce dix-huitième tome d’I.R.$ permettait à Stephen Desberg de réaliser un doublé. Et quel doublé ! En effet le premier album cité est une véritable réussite et la deuxième partie du diptyque Undercover ne fait que conforter – une fois de plus – l’excellente qualité de la seconde. Si le scénariste a réussi à nous faire croire un temps que Larry avait tourné sa veste et ainsi se jouer de nous, il n’épargne en aucune mesure son héros en lui imposant non seulement des vérités douloureuses sur sa famille et son passé mais également une enquête où il est pris entre deux feux. Sans compter la déstabilisation sentimentale provoquée par la réapparition de Gloria. Sur un rythme narratif soutenu, les lecteurs sont bousculés jusqu’au climax lourd de conséquences qui enfonce un peu plus l’agent de l’I.R.$ dans son infiltration sans protection. Tout est parfaitement lié et les révélations font mal. À la maestria scénaristique, Bernard Vrancken (H.ELL) répond de la plus belle des manières par le truchement d’un dessin réaliste toujours aussi dynamique et d’une très belle expressivité. L’ensemble est mené de main de Maître. L’association avec la sémillante coloriste Bérengère Marquebreucq (XIII), dont la sensibilité chromatique n’est plus à prouver, dégage beaucoup d’énergie et de très belles ambiances.
Comme d’habitude, l’album est excellent et augure de belles choses pour le prochain diptyque : Alt-Right, dont Les seigneurs financiers sera la première partie.
Stéphane Girardot
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