- Titre(s) : L’Homme qui venait d’ailleurs
- Scénariste(s) : Dan Watters
- Dessinateur(s) : Dev Pramanik
- Coloriste(s) : Jordi Escuin Llorach
- Editeur(s) : Philéas
- Parution : Avril 2023
- Prix : 19,90 €
- EAN : 9782385020125
Lorsqu’il est apparu dans la vie des différentes personnes qui ont pu avoir la chance de le croiser, Thomas Jerome Newton a toujours laissé la sensation d’être un homme venu d’ailleurs, de bien plus loin que sa soi-disant Angleterre natale. Apparu aussi mystérieusement que soudainement, ses brevets révolutionnaires ont changé l’industrie en lui faisant faire des bonds de géant. Mais Thomas en veut plus, toujours plus. Car il lui faut amasser une fortune exceptionnelle afin de mener le projet qu’on lui a confié. Mais, alors que son séjour s’éternise et qu’il se languit des siens, le gouvernement américain et une entreprise concurrente font tout pour percer son secret…
« Demain matin, je veux que vous commenciez à travailler sur un tout nouveau projet. Je veux toutes les ressources à ma disposition. Nous allons nous embarquer dans un programme spatial. »
L’idée d’adapter le film L’Homme qui venait d’ailleurs de Nicolas Roeg, sorti en 1976, plus que le roman de Walter Tevis dont il est inspiré et auquel il avait apporté de nombreux changements pour s’adapter aux préoccupations de l’époque, pourrait sembler étrange mais ce sont justement les thématiques apportées par le long métrage qui justifient ce choix. Car le personnage principal, débarqué d’une lointaine planète aride, est obsédé par l’eau de la Terre qu’il aimerait partager avec les siens. Evidemment, cette gestion de « l’or bleu » est actuellement préoccupante et reste un sujet fort que la science-fiction permet de traiter avec détachement mais pas sans pertinence. Dan Watters se concentre donc sur cet élément-clé de l’intrigue, tout en réutilisant les passages forts du film, qu’il est toutefois contraint de raccourcir sur un format assez réduit. Tout va un peu vite, en survolant quelques scènes ou personnages secondaires, mais l’ensemble se tient, car le découpage de Dev Pramanik est efficace et assure des transitions fluides. Le dessinateur indien peine parfois à restituer l’allure ou les expressions si caractéristiques de David Bowie, inoubliable interprète de Thomas à l’écran, mais il parvient à conserver l’étrangeté du personnage et l’ambiance très seventies du film.
Une adaptation soignée et sage dont le message reste d’actualité.
Arnaud Gueury
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