Titre : Une époustouflante aventure de Zède et Ji
Scénariste : Jean Chauvelot
Dessinatrice : Zoé Thouron
Éditeur : Casterman
Parution : Mai 2017
Prix : 17,95€
Zède et Ji sont en route pour assister au méga concert des Freakytiger. Enfin, pas si méga que ça car c’est dans une petite bourgade qu’il se déroule. Peu importe, elle est fan absolue et quoi qu’il en soit, les Freakytiger c’est avant tout Ruppert Colt ! C’est bien cela le plus important. Par contre lui, il s’en fout royalement. Après un avant concert tumultueux et une première partie assez naze, tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que Ji se sente mal. Obligée de le sortir pour évacuer le surplus de fricadelle qu’il a ingéré, Zède est un peu furax et a peur de rater le rappel. Cependant, par chance ou hasard, Ruppert, qui est sorti se changer, propose son aide à Zède. La groupie, qui l’avait vu, perd alors totalement pied, l’assomme et le kidnappe pendant que Ji, lui, ne s’aperçoit de rien. Dès lors, commence une course contre la montre loufdingue et parsemée de moments bizarres. Un truc d’autant plus fou que, pour s’en sortir, Zède compte sur le Syndrome de Stockholm. Allez hop, un petit selfie pour l’occasion !
S’il est bien évident que les auteurs se sont mis en scène (Zède et Ji/Zoé et Jean) pour le fun, il en est de même que leur aventure est une pure fiction complètement loufoque. Cependant, sous couvert d’énormément d’humour Jean Chauvelot (Va mourir) revient sur quelques phénomènes de société comme l’addiction aux réseaux sociaux et au téléphone portable ou encore, et c’est bien là le fil rouge de cette histoire, la dérive passionnelle de certains fans envers leur groupe favori ou autre personnage public. Le traitement en est très drôle et ce, d’autant plus que les tous les personnages sont truculents à souhait (Les Freakytiger sont complètement allumés tout autant que leurs impresarios) et que la stratégie de Zède pour s’en sortir est des plus capillotractées ! En effet, il n’y a rien de plus aléatoire que de compter sur la contraction du syndrome de Stockholm pour éviter le pire. Le chassé-croisé des sentiments de Zède et Ji à l’égard de Ruppert Colt est bien mené et les situations issues de la fuite bien Rock & Roll. Vous ressentirez sans aucun mal le fait que Zoé Thouron (Florange, une lutte d’aujourd’hui), qui a plutôt l’habitude de travailler en solo, s’amuse comme une folle à mettre en images la trame scénaristique. L’auteure fournit de fait une prestation graphique en symbiose parfaite avec celle-ci. Nous finirons en rajoutant que le titre en relief sur la couverture est du plus bel effet.
We are on the Highway to love, on the Highway to love, Highway to love… mais attention, la destination finale peut vous surprendre !
Stéphane Girardot
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