Titre : Margot, la fille du frigo
Scénariste : Zabus
Dessinateur : Antonello Dalena
Coloriste : Cecilia Giumento
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mai 2019
Prix : 10,95€
Les agents de l’univers s’inquiètent de l’avenir des planètes de la galaxie et ont décidé de protéger tous les enfants qui y vivent. Pour cela, ils ont créé une école afin de former des agents intergalactiques du même âge qu’eux pour faciliter les contacts. Hercule est un de ces élèves et il a un devoir capital à rendre avec son équipier et ami Marlon. Les deux extra-terrestres doivent observer un enfant terrien et décrire son comportement sans trop s’approcher et en étant le plus discret possible. Et l’approche sur Planète Bleue n’est pas des plus subtiles. Mais ils ont de la chance car ils trouvent de suite un sujet à étudier. Il s’agit de Margot. Une fille qui mange des glaçons, jette des chats du haut d’un immeuble et se cache dans le frigo. Tout cela parce qu’elle a un problème personnel. Bien que les faits soient réels, le duo récolte un zéro. Le professeur estime que ce ne sont que des affabulations et qu’ils ne sont jamais allés sur Terre, ce qui enrage Hercule. Ce dernier n’a pas demandé à intégrer cette école. En fait, il remplace son frère qui est mort après une attaque perpétrée par Blackbird, l’ennemi juré, au sein même de l’établissement. Cependant, Hercule sait ce qu’il lui reste à faire : retrouver Margot et l’aider. N’est-ce pas là l’esprit même de l’école ? Bien sûr, Marlon est de la partie !
Humour, fantastique, aventure et sentiments sont au rendez-vous de cette nouvelle série jeunesse écrite par Zabus (Magritte). Sous couvert de celle-ci, le scénariste nous interroge sur l’avenir de nos enfants. Partant du postulat qu’il est assez sombre, il nécessitera l’intervention d’extra-terrestres comme Hercule et Marlon. Les personnages sont drôles et très rapidement attachants. Cependant, cet opus de mise en place laisse quelques zones d’ombre. Notamment sur la lévitation étrange de la clé d’Hercule menant à son frère, les véritables desseins de Blackbird, le méchant de service, ou encore les futurs rapports entre Hercule et Margot. Tout cela nous donne envie d’y retourner illico presto pour en savoir plus. Aucun doute que les jeunes lectrices/lecteurs y trouveront leur compte. D’autant plus qu’ils retrouvent Antonello Dalena au dessin. Quel plaisir de profiter à nouveau du « chara design » du transalpin qui est ici truffé de références ! Ainsi vous remarquerez que la directrice de l’école ressemble étrangement à Yubaba (la sorcière dans Le Voyage de Chihiro). Et puis il y a les clins d’œil comme celui – évident – à Ernest & Rebecca, cette si belle série qu’il dessine avec Guillaume Bianco au scénario. Sans surprise, la mise en images d’Hercule est irréprochable et parfaitement rehaussée par la douce mise en couleurs de la très efficace Cecilia Giumento.
Une entame de série plaisante et intéressante.
Stéphane Girardot
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Une réponse à “Hercule, Agent Intergalactique #1”