Titre : Insoumis
Scénariste : Dugomier
Dessinateur : Benoît Ers
Coloriste : Angélique Césano
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2014
Prix : 10,60€
Bastien est bien décidé à faire la lumière sur sa vie passée et découvrir qui le manipule depuis le début. Il ne sera pas présent à la rentrée de la Toussaint avec ses amis afin de reprendre les cours à la prestigieuse école de l’excellence. Seuls Boris et Hina retourneront sur l’île pour mener l’enquête de l’intérieur avec un atout de choix : Valérie, la fille du professeur de maths. Cette dernière feint de ne pas être en relation avec les bâtards de l’école pour ne pas compromettre leurs chances de réussite. Les uns comme les autres vont apprendre certaines vérités qui vont mettre en danger la vie de chacun. Alors que Bastien échappe de justesse à la mort que lui avaient prévue Richard et Philippe, Hina est désignée pour être la nouvelle cible de Franck, le président du rituel, en l’absence de Bastien. L’étau se resserre sérieusement autour des adolescents. Leur pugnacité suffira-t-elle à les sortir de cette école infernale ?
Voilà une série qui, dès sa sortie en 2013, était prometteuse et qui a tenu, au final, tous ses engagements vis-à-vis des lecteurs. En effet, Dugomier (Les Campeurs) a su développer une intrigue haletante tout au long de cette trilogie et l’a menée à son paroxysme avec Insoumis. En développant ce concept d’école de l’excellence, l’auteur vous invite à vous interroger sur les conséquences des bizutages, sur l’influence de l’effet de masse ou encore l’éducation ultra-stricte. Des phénomènes que l’on rencontre fréquemment dans notre société. Et puis il y a la manipulation insidieuse d’autrui que le scénariste place au centre de son récit. Une histoire d’une grande noirceur que le graphisme tout en rondeurs de Benoît Ers (Beauté Fatale) vient un peu atténuer afin de la rendre accessible au plus grand nombre. Associé à la juste mise en couleur d’Angélique Césano (Zarla), le trait efficace du dessinateur vous embarque littéralement dans les entrailles de cette machination. Cependant, les dernières cases de l’album nous laissent penser que l’on pourrait revoir nos ados-héros dans une probable suite !
Une excellente trilogie que nous vous conseillons fortement.
Stéphane Girardot
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Une réponse à “Hell School #3”