- Titre(s) : Mysteras
- Scénariste(s) : Doug Headline & Luana Vergari
- Dessinateur(s) : Onofrio Catacchio
- Coloriste(s) : Hiroyuki Ooshima
- Editeur(s) : Dupuis
- Collection : Grand Public
- Parution : Mai 2023
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9791034769001
Mais que se passe-t-il à Londres ? La romancière Delphina Cruyshank, depuis sa tour d’ivoire luxueuse, est témoin de l’exécution d’un condamné à mort de la prison de Hammersmith. Jusqu’ici, rien d’anormal, remarquerez-vous, goguenards… Mais l’affaire se complique lorsque le condamné ressuscite et s’évade, laissant derrière lui le cadavre de son bourreau. La romancière disparait quant à elle sans aucune trace d’effraction. Dès lors, tout est réuni pour qu’entre en scène le célèbre détective de l’étrange, Harry Dickson !
Si vous trouvez qu’il ressemble un peu à Sherlock Holmes, c’est normal. Harry Dickson est né d’une traduction française des aventures du célèbre détective au début du siècle, signée Jean Ray, en 1927. L’auteur fantastique (dans tous les sens du terme) s’est ensuite réapproprié le personnage et lui a fait vivre près de 180 aventures ! Mais c’est bien après, dans les années 1960, entre autre grâce à Alain Resnais qui rêvait de le transposer à l’écran, que son œuvre sera pleinement reconnue. Harry Dickson sera même adapté en BD une première fois à partir de 1986. Cette nouvelle série, en 2023, démarre sur les chapeaux de roue. Mysteras est un excellent choix d’adaptation pour commencer et satisfait suffisamment notre soif de réponses avant la suite tant attendue. Notre inculture crasse nous empêchait de comparer avec l’original, mais on faisait confiance à Doug Headline et à Luana Vergari pour nous concocter, à quatre mains, une enquête aux petits oignons. C’est chose faite : on se laisse prendre au jeu de cette histoire qui malmène déjà fortement les méninges de Dickson et de son acolyte, Tom Wills. Le style est classique comme on l’attend, l’ambiance savoureuse, et l’intrigue solide. Au dessin, l’expérimenté Onofrio Catacchio, enseignant à l’Académie des beaux-arts de Bologne, s’en sort avec les honneurs. Il modernise le personnage et son univers sans le dénaturer. Enfin, mention spéciale aux couleurs signées Hiroyuki Ooshima, qui nous plongent à merveille dans le théâtre de l’étrange.
Une résurrection bienvenue. Quand Harry Dickson à la porte, n’hésitez pas à lui ouvrir.
Nicolas Raduget
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