Titre : Harley Quinn & les Sirènes de Gotham
Scénariste : Paul Dini
Dessinateur – Coloriste : Guillem March
Coloristes : José Villarrubia & Tomeu Morey
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Classiques
Parution : Janvier 2020
Prix : 22,50€
Après quelques événements traumatisants qui l’ont vue frôler la mort de très près, Catwoman repart sur les toits de Gotham City avec l’espoir de reprendre ses activités comme si de rien n’était. Mais, en affrontant un apprenti super-criminel, la cambrioleuse comprend vite qu’il lui faudra du temps pour que son corps s’en remette. Et des amies pour la soutenir. L’intervention de Poison Ivy va la pousser à lui proposer une cohabitation, ainsi qu’à Harley Quinn. Si la botaniste espère en profiter pour découvrir l’identité de Batman, l’ancienne psychiatre d’Arkham tente, elle, d’oublier le Joker sans vraiment y parvenir…
« On vit toutes les trois sur le fil du rasoir depuis trop longtemps. Quand on ne fuit pas la police, on cogne des tarés costumés. Gotham est pire que jamais. Ça nous laisse le choix… soit on part, soit on s’allie. »
Cette mini-série, parue aux Etats-Unis il y a déjà une dizaine d’années, est revenu opportunément à l’occasion du film Birds of Prey – rebaptisé depuis Harley Quinn : Birds of Prey pour essayer de stopper un naufrage inéluctable – dont la première version était plutôt une adaptation de ce Gotham City Sirens, dont la traduction met une fois de plus en avant un personnage très populaire depuis le pourtant catastrophique Suicide Squad. Derrière l’intention logique de profiter de l’élan du cinéma, Urban Comics présente un album où les trois héroïnes partagent l’affiche de manière assez égale, bien qu’il soit écrit par le co-créateur d’Harley Quinn lui-même. Si Paul Dini donne de l’importance à son « bébé », il prouve qu’en s’intéressant à tous les protagonistes – et ils sont nombreux, à commencer par Edward Nigma et d’autres venus d’un passé plus lointain – il est possible de réaliser une bonne histoire, énergique, drôle et forte. Et de mettre en avant des femmes, sans tomber dans les clichés féministes, quand bien même le dessin de Guillem March accentue leur côté sexy de façon vertigineuse. Dommage seulement que certaines scènes semblent tout droit sorties de sitcoms des années 90 et qu’aucune suite ne soit parue.
Une aventure un brin déjantée qui donne le premier rôle aux belles de Gotham.
Arnaud Gueury
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