- Titre(s) : Tome 6
- Scénariste(s) : Renji Takigawa
- Dessinateur(s) : Ryû Suenobu
- Editeur(s) : Casterman
- Collection : Sakka
- Parution : Octobre 2024
- Prix : 9,45 €
- EAN : 9782203262102
Sakamoto Ryôma s’est lancé dans la création de la première compagnie japonaise et a déjà convaincu la moitié des élèves de l’Académie navale de Kobe de le suivre. Le résultat est salué par Nakaoka Shintarô et Manji alors que tous les trois sont sur une embarcation et discutent de ce qu’ils vont faire par la suite. Si Ryôma décide de séjourner à la résidence Satsuma à Osaka et gagner la confiance des fiefs en faisant du commerce maritime, Shintarô prend le parti d’aider Chôshû à combattre à terre en demandant l’aide de Manji. Là-bas, il compte retrouver un des disciples de Yoshida Shōin que l’on appelle le génie de l’ouest, Takasugi Shinsaku. Au temple Kôen-Ji à Kyoto, Ayame Buran se recueille sur la tombe de Yamanami Keisuke. Sieur Hijikata se joint à elle, une occasion de lui demander ce qu’elle compte faire suite à la disparition de l’Itsubantai. La spécialiste en immortologie n’a pas d’hésitation et évoque sa volonté de se lancer à la poursuite de Manji, pour l’étude des Kessenchû… ou pour elle-même, sachant pertinemment que cela signifie l’abandon du Shinsen-Gumi !
Renji Takigawa nous plonge dans le fief de Chôshû où la lutte fait rage entre les partisans du gouvernement shogunal et les révolutionnaires réunis sous la bannière de Takasugi Shinsaku que l’immortel accepte d’aider dans ses machinations politiques. Ainsi, le rōnin se retrouve face à un nouvel ennemi : le Banheiren, une unité d’élite composée de redoutables guerriers au service de Sasaki Tadasaburô. Mais ce n’est pas tout car le scénariste nous fait aussi participer au recrutement musclé du Shinsen-Gumi de Kondô, au début de la quête d’Ayame Buran et place quelques flashbacks bien sentis concernant la rencontre entre Manji et Yoshida Shōin. En résumé, ce sixième tome est extraordinairement fluide et impressionnant quant à l’intégration de faits et personnages réels et historiques dans son déroulé, particulièrement Shinsaku ou Shōin. Un travail d’écriture minutieux, précis et nécessitant l’attention des lecteurs que Ryû Suenobu illustre avec une régularité, une finesse et un respect de la série-mère qui ne souffrent d’aucune critique. Même si la supervision d’Hiroaki Samura est effective sur cette suite, les auteurs impriment leurs touches personnelles, scénaristique et graphique, à chaque épisode pour le plus grand bonheur des fans !
Un opus passionnant et percutant qui pousse encore et toujours à aller plus avant dans la découverte de l’Histoire nippone de l’époque.
Stéphane Girardot
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