
© Renji Takigawa, Ryû Suenobu, Hiroaki Samura / Kodansha Ltd. / © 2023 Casterman

- Titre(s) : Tome 1
- Scénariste(s) : Renji Takigawa
- Dessinateur(s) : Ryû Suenobu
- Editeur(s) : Casterman
- Collection : Sakka
- Parution : Septembre 2023
- Prix : 9,45 €
- EAN : 9782203251137
Avril 1864, Japon. Après son séjour aux États-Unis d’Amérique, Manji s’est installé dans la province de Tosa où il vit depuis quatorze ans et enseigne son savoir à son élève, Niijima Shimeta. 80 ans se sont écoulés depuis la fin de son combat contre l’école du Ittôryû et désormais il vit loin du tumulte de la vie, notamment de l’agitation due à l’ouverture du Japon à l’Occident et de la guerre que se livrent les partisans de la restauration de l’Empereur et de ceux du Shogunat en place. Dans ce contexte, Sakamoto Ryôma vient le trouver pour lui demander son aide afin de sauver des vies. Après un temps d’hésitation, Manji accepte et se rend avec lui à Kyoto afin de rencontrer le chef du parti impérial de Tosa. Mais, à peine arrivés en ville, ils sont interpellés par des membres de la puissante milice du Shinsen-Gumi. Très rapidement, le passé du samouraï refait surface ! Sans surprise, la lame de l’immortel parle à nouveau et fait couler le sang.
Le violent et sanglant ballet de katanas reprend de plus belle pour notre plus grand plaisir ! L’immortel rônin est de retour en plein Bakumatsu, d’où l’extension titre. Mais qu’est-ce donc ? Il s’agit de la fin du shogunat Tokugawa, « une période qui s’étend de 1853 à 1868 durant laquelle le Japon met fin à sa politique isolationniste et modernise le système féodal en place pour donner naissance au gouvernement Meiji ». Il est clair avec le premier tome de cette suite de L’Habitant de l’infini que l’intervention de Manji a un impact certain sur ces événements. Pour son premier récit en manga, le romancier Renji Takigawa est complètement dans l’esprit de la série originelle. L’histoire comporte beaucoup de références historiques, de la poésie, de la férocité et l’on retrouve un héros dont les valeurs personnelles n’ont pas changé. Malgré la densité des informations dispensées, le lecteur se laisse aisément embarquer dans la nouvelle mission de Manji. Graphiquement, la charte est complètement respectée. Le dessin de Ryû Suenobu, jeune mangaka plein d’avenir, est nerveux à souhait et le côté sombre de l’univers est toujours bien présent dans sa mise en images. À tout cela il n’y a rien d’étonnant dans la mesure où Hiroaki Samura lui-même supervise cet ambitieux projet.
Un retour gagnant toujours aussi sanguinolent !
Stéphane Girardot
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