
© 2016 Casterman
Titre : 1917 – La Déchirure
Scénariste : Régis Hautière
Storyboardeur : Damien Cuvillier
Dessinateur – Coloriste : Hardoc
Coloriste : David François
Éditeur : Casterman
Parution : Septembre 2016
Prix : 13,95€
1917. Depuis leur départ de Guise, rien ne s’est passé comme le souhaitaient les Lulus. Alors qu’ils croyaient avoir pris un train en partance pour la Suisse, ils se retrouvent en Allemagne où ils vont vivre la période la plus marquante de leur histoire. Après onze mois passés en territoire ennemi, ils reprennent un train dont ils ne connaissent pas – une nouvelle fois – la destination pour s’enfuir. Lors d’un arrêt et suite à une imprudence de Luigi, les orphelins se voient contraints de prendre leurs jambes à leur cou pour échapper à deux soldats allemands. Leur fuite les mène aux abords d’un champ où ils assistent à une scène qui les surprend. En effet, à quelques mètres d’eux un paysan laboure avec un… éléphant en guise d’attelage. Ils font ainsi la connaissance de Sylvestre Criquelion, un photographe ambulant qui est là pour immortaliser la scène. Ils apprennent à ce moment-là qu’ils sont au Royaume de Belgique, en terre de wallonne, et pas en Afrique comme ils auraient pu le croire. Une nouvelle qui remplit Luce de joie car elle est chez elle. La joyeuse troupe a désormais une destination précise : le village de la jeune fille afin de retrouver ses grands-parents.
Même si ils sont toujours optimistes, nos Lulus commencent à accuser le coup après toutes leurs péripéties mais surtout un épisode assez long en territoire ennemi. Heureusement pour une fois, le hasard fait plutôt bien les choses et leurs aventures les mènent dans le pays de Luce. Le moment tant redouté de la séparation est arrivé : Luce rentre chez elle. Mais avant de faire vivre cette déchirure au groupe, Régis Hautière (Les Spectaculaires) prend bien soin de lui préparer quelques surprises, des bonnes – notamment les rencontres avec Sylvestre Criquelion, les paysans et Zanzibar l’éléphant – et des mauvaises – avec Léandre et encore ces satanés fridolins – comme il a si bien su le faire jusqu’à présent. Cependant à l’instar des orphelins, nous sommes heureux pour la jeune fille mais notre cœur est en miettes de la quitter. Cela mettra peut-être fin aux disputes entre Luigi et Lucien la concernant car elles étaient de plus en plus fréquentes. Ce n’est pas un secret, ils en sont tous les deux amoureux. De plus, le scénariste « tease » grave ! Ainsi, nous apprenons que les onze mois passés en Allemagne feront l’objet d’un album et qu’il est fort probable que nous retrouvions Luce après la guerre. Sans surprise, Hardoc réalise une prestation graphique qui répond complètement aux attentes scénaristiques. L’évolution physique des Lulus est parfaitement bien gérée entre les différents tomes. Le dessinateur apporte juste ce qu’il faut pour qu’elle soit visible sans être choquante ou incohérente. La mise en couleurs de David François en duo avec Hardoc dégage de superbes ambiances. La séquence dans le train en est un très bon exemple. Pour finir en beauté, vous aurez le privilège de lire en avant-première les deux premières planches de La Der des ders, le dernier tome de la série, ainsi que L’édition de 5 heures – Supplément illustré très fournie en inédits !
La Guerre des Lulus est sans conteste une série référence du catalogue des éditions Casterman ainsi que du genre.
Stéphane Girardot
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