HAUTIERE & HARDOC © Casterman, 2025
- Titre(s) : Ludwig
- Scénariste(s) : Régis Hautière
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Hardoc
- Coloriste(s) : David François
- Editeur(s) : Casterman
- Parution : Octobre 2025
- Prix : 14,50 €
- EAN : 9782203224285
Septembre 1918. Ludwig subit non seulement la morosité du camp de Döbertiz où il a été emmené mais également la faim car les repas y sont sommaires et certainement les plus mauvais qu’il ait mangés durant la guerre. Un jour, il reconnaît parmi les gardiens Josef, que les Lulus ont connu à Berlin deux auparavant. Ce rayon de soleil est bientôt amplifié par l’arrivée au camp de Lucas, transféré d’une autre prison plus à l’ouest. Cependant, la joie des retrouvailles est écourtée par l’obligation pour Lucas de travailler dans des mines étroites et dangereuses. Très rapidement, sa santé et son entrain s’étiolent. De plus, Josef craint d’être envoyé sur le front. Germe alors l’idée d’une évasion dans l’esprit des trois copains d’infortune. Le plan pensé par Ludwig marche à merveille et conduit les enfants à Berlin où la révolution est aux portes de la ville !
L’émotion est très forte à la lecture de cet album car il est le dernier de La Guerre des Lulus, l’ultime d’une série extraordinaire, passionnante et instructive qui nous aura ravis pendant une douzaine d’années. C’est d’autant plus vrai lorsque, dès la première séquence, nous retrouvons papi Ludwig qui narre, en même temps qu’il écrit la fin de Souvenirs d’un Lulu, ses retrouvailles avec les autres Lulus en mai 1919. Régis Hautière (Une aventure des Spectaculaires) boucle ainsi la boucle de façon magistrale en dévoilant ce qui est arrivé à Ludwig et comment les Lulus se sont retrouvés. Le récit est une nouvelle fois l’occasion d’aborder l’Histoire avec un grand H avec précision et de façon très digeste. Bien sûr, il s’agit également d’une dernière aventure rythmée où les coups de théâtre ne manquent pas. Que dire des deux dernières planches qui font écho aux premières… Il est bien possible qu’elles fassent perler quelques larmes sur vos joues ! Bien entendu, Hardoc fait parler ses crayons avec virtuosité pour ces dernières cases, ces derniers moments avec ses personnages qu’il a très bien su faire évoluer au fil des épisodes. Indéniablement, La Guerre des Lulus doit aussi beaucoup à son dessin semi-réaliste, parfaitement mis en exergue à quatre mains avec l’incontournable David François. Pour ce dernier tour de piste, le Supplément illustré de quatre pages assure la fermeture de belle manière !
Une conclusion émotionnellement forte et menée de main de maître pour une série de genre qui fait déjà office de référence dans l’univers du 9e Art.
Stéphane Girardot















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