Titre : Tome 1/2
Scénariste – Dessinateur : Masato Hisa
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Août 2018
Prix : 8,45€
Fin de la dynastie Qing. Un coupeur de têtes pyromane sévit à Shanghai et ses victimes sont un peu particulières. En effet, il s’agit de morts-vivants, ou Jiangshi, des cadavres ambulants qui malgré leur rigidité cadavérique bondissent de partout, développent une force physique colossale et, dans les cas les plus graves, s’attaquent aux humains bien vivants pour les dévorer. La jeune Ko-Lin travaille dans un bordel, « le paradis dans la vase », un établissement tenu par le grand exorciste taoïste Lee Lin-Chu. Au-delà du fait qu’elle soit une prostituée, si elle se libère de ses « chaînes », elle se transforme en une redoutable tueuse, LA tueuse. C’est d’ailleurs ce que constate avec surprise un inspecteur particulier lui aussi, qui ne travaille qu’à la tombée de la nuit et dont un certain nombre de fripouilles arrêtées par ses soins ont disparu sans laisser de traces, venu voir Lee Lin-Chu dans un but bien précis : s’en débarrasser. La chasse aux zombies et autres vampires est ouverte pour ce duo très spécial, accessoirement aidé par l’apothicaire Cho !
Avant de servir l’excellent Area 51, Masato Hisa a reçu le prix de meilleur mangaka débutant du magazine Afternoon de la Kôdansha. Et sa carrière débute en 2003 avec la prépublication de son premier manga, Grateful Dead, dans le Magazine Z du même éditeur. C’est donc tout naturellement que Casterman propose – après Area 51 – d’en découvrir un peu plus sur l’univers du dessinateur en éditant le premier tome de cette série en deux parties qui a marqué ses débuts. Et ça pulse ! Derrière cette couverture aux couleurs « flashy » et décalées, Masato Hisa présente la première partie d’une histoire originale, glauque et survitaminée qui fait la part belle aux combats, à une héroïne spéciale, à l’exorcisme et aux zombies dans un environnement digne des films du réalisateur Zhang Yimou. Cet album est divisé en quatre chapitres qui sont autant d’ « enquêtes » différentes où l’auteur s’en donne à cœur-joie et n’hésite pas à inviter des personnalités telles que Billy The Kid ou encore Abraham Van Helsing. Graphiquement, le trait est nerveux, énergique, précis et sert parfaitement le scénario. De plus, Masato Hisa utilise la succession de cases verticales et des vignettes horizontales sur deux planches dans sa mise en page. Ce qui confère dans le premier cas du dynamisme et, dans l’autre, offre des plans cinématographiques assez marquants.
Un seinen original et « punchy » de très bonne facture.
Stéphane Girardot
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