Titre : Le Dieu-poulpe
Scénariste : Jean-Marc Lainé
Dessinateur : Bojan Vukić
Coloriste : Digikore Studios
Éditeur : Soleil
Collection : 1800
Parution : Mai 2011
Prix : 13,95€
Le romancier Herman Melville poursuit l’histoire arrivée quelques années plus tôt au capitaine Achab, le célèbre baleinier. Afin de mettre fin aux rumeurs, il prit le large avec son bateau pour partir à la chasse au Kraken, le monstre légendaire. Et il ne tarda pas à le rencontrer. La gigantesque créature n’allait faire qu’une bouchée du Pequod quand des baleines blanches vinrent au secours des malheureux marins. Miraculeusement rescapé, Achab tenta de percer le mystère du Kraken et du vieil homme qui psalmodie sans cesse des prières dans une langue inconnue. Une seconde expédition fut alors mise sur pied, à bord de laquelle embarqua un géant étrange, recouvert de cicatrices et au fort accent germanique. Recueilli dans le grand nord, il semblait être le seul à pouvoir tuer le monstre…
Non content d’avoir brassé certains des plus grands romans classiques du XIXème siècle (Moby Dick, L’Île au trésor, 20000 lieues sous les mers, L’Appel de Cthulhu), Jean-Marc Lainé en ajoute un autre dans cette seconde partie : Frankenstein. Le « monstre » rejoint en effet l’équipage du capitaine Achab pour l’ultime confrontation avec le Kraken, une lutte à mort qui entraînera la folie du marin et son célèbre combat contre la baleine blanche. Pour autant, toutes ces références ne se télescopent pas, la lecture reste fluide et agréable pour qui aime ce registre. Seul le dessin de Bojan Vukić reste un peu figé, tant au niveau des personnages que dans les scènes d’action, bien que les planches en mer soient souvent assez réussies. A noter que Digikore Studios – des coloristes indiens actifs dans le milieu des comics et de plus en plus présents dans le monde de la BD européenne – remplace sans faillir Anouk Pérusse-Bell.
Un mélange de récits populaires gonflé, plus intéressant pour son scénario que pour son graphisme.
Arnaud Gueury
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