
© Glénat, 2016
Titre : Une affaire de famille
Scénariste : Jacob Semahn
Dessinateur : Jorge Corona
Encreur : Steve Wands
Coloriste : Gabriel Cassata
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Mai 2016
Prix : 16,95€
La famille Latimer entretient de très anciens rapports avec les forces maléfiques. Si bien que Raleigh et Evelyn, mari et femme, sont des chasseurs de créatures paranormales extrêmement célèbres. Mais, alors qu’ils sont suivis par une chaîne de télé, ce qui devait être une banale mission tourne au drame. Assistant en direct à la mort de leurs parents, Zoe et Josiah ont à peine le temps de comprendre qu’ils sont à leur tour attaqués. Sauvés par leur protecteur, ils comprennent qu’étant les seuls héritiers, leurs vies sont menacées. Effectivement, tous les monstres surnaturels semblent s’être donnés le mot pour les éliminer. Heureusement, malgré une formation écourtée, les enfants ont de la ressource et des amis…
Grâce à un sujet permettant de nombreuses options et un graphisme particulièrement alléchant, cette série était prometteuse. Mais le fait qu’aucune suite à ce premier tome ne semble envisagé par l’éditeur américain doit trouver son origine dans un scénario qui peine à gérer son rythme. Jacob Semahn, issu de l’animation et de la télévision, n’est pas parvenu à trouver un tempo adéquat, tout s’enchaînant sans respiration. Les personnages n’ont ainsi pas le temps d’être présentés et les créatures déboulent sans qu’on comprenne leurs intentions. Ce méli-mélo indigeste est d’autant plus regrettable que le potentiel est pourtant évident et qu’il n’y manque qu’un peu d’expérience en terme de narration. Le scénariste a fait l’erreur de vouloir mêler trop d’éléments dès le début. Le dessinateur vénézuélien Jorge Corona, dont le style ultra-dynamique est proche de celui d’un Humberto Ramos, fait du très bon travail mais pâtit lui aussi d’une histoire confuse et étouffante. Mais son talent, qui crève les yeux, lui a ouvert d’autres portes entre-temps.
Un premier (et probablement unique) tome qui souffre du trop plein d’action.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Goners #1”