Titre : Tome 8
Scénariste – Dessinatrice : Ryôko Kui
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Octobre 2020
Prix : 8,45€
La guilde de Laïos est toujours à la recherche de Farynn, transformée en chimère, et du Lion Ailé, qui permettrait de vaincre Sithle le sorcier fou selon la prophétie, en s’enfonçant toujours plus profondément dans le labyrinthe. Cependant, une fièvre dévastatrice la stoppe net dans sa progression. Le groupe est persuadé de ne jamais s’en remettre tellement il est mal en point. Cependant, après avoir dormi pendant un long moment, tous semblent aller mieux. À un détail près ! En effet, le tallman Laïos est devenu un nain, l’elfe Marcyle un halfelon, le nain Senshi un elfe, l’halfelon Tylchak un tallman et Izutsumi un kobold ! Comme l’hippogriffe transformé en griffon, ils ont traversé un orbe d’échange. Ne pouvant faire demi-tour car la configuration des lieux a changé, ils décident de continuer leur chemin et sont confortés dans leur décision par le fait qu‘ils avancent plutôt facilement malgré les interversions corporelles. Ils arrivent d’ailleurs devant leur objectif de départ : le fin fond du labyrinthe où des gargouilles les attaquent ! Pendant ce temps, au premier sous-sol, Kabrew, Namari, Shrauw et l’unité Canari des elfes du Ponant font face à d’énormes champignons ambulants contrôlés par la maître du labyrinthe. Le désordre qu’ils ont provoqué et la force magique limitée de cette strate proche de la surface l’ont obligé à se déplacer en personne. À bien des égards, la situation est périlleuse pour tout le monde !
Comme nous le pressentions dans notre précédente chronique, la situation devient bien complexe non seulement pour la guilde de Laïos mais également pour le groupe formé, après négociations en présence du Gouverneur de l’île, par Kabrew, Shrauw, Namari et l’unité Canari composée de six elfes. En effet, au fin fond du labyrinthe, les personnalités sont sens dessus dessous à cause de l‘orbe d’échange mais cela n’empêche pas leur progression, non sans mal, et la découverte d’un monde nanesque plein de technologie. L’occasion pour Ryôko Kui de dévoiler des informations personnelles sur Tylchak , de mettre en place un nouveau décor et de montrer que nos héros sont vraiment très malins car ils utilisent l’orbe d’échange à leur avantage. Par contre, au premier sous-sol, les objectifs de Kabrew et du Capitaine Misrun ne sont pas du tout les mêmes. S’ils combattent ensemble les énormes champignons ambulants, ce clivage mis en place par la mangaka aboutit à alourdir significativement le poids de la prophétie sur les épaules de Laïos ! Ajoutons à cela les phases culinaires, avec recettes, qui sont toujours aussi inventives et alléchantes malgré les composants monstrueux. Ce huitième tome, où l’humour ne manque pas, est de fait dense mais se dévore littéralement car le récit, dans son ensemble, est parfaitement fluide. Les événements se précipitent, vont de plus en plus vite et le sorcier fou fait une erreur ! La fin serait-elle proche ? Probable ! Graphiquement, rien à redire. Décors, bestiaire, chara design (notamment en page 35 où sont présentées les différentes combinaisons entre races et personnages), tout est parfait. Le trait est énergique, net et les mises en scène sont d’une efficacité redoutable.
Un shōnen qui ravit nos papilles gustatives et oculaires à chaque service !
Stéphane Girardot
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