Titre : Tome 4
Scénariste – Dessinatrice : Ryôko Kui
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Février 2018
Prix : 8,45€
À l’extérieur du donjon. Alors que Mr et Mme Tanns rendent visite au Maître de l’île pour lui faire le rapport de leur mission, Namari, accompagnée de Kiki et Kaka, se rend dans un résurrectoire afin de vérifier que le corps de Farynn ne s’y trouve pas. Dans le donjon. Arrivés non sans difficulté au cinquième sous-sol, l’Elfe Marcyle, le guerrier Tallman Laïos, le Nain Senshi et l’Halfelon Tylchak atterrissent au pied du château doré où s’étend une ville morte aux pavés et aux murs enflés et déformés par la magie ambiante. Ils en découvrent les vestiges et tombent facilement sur le hameau abandonné des orques mais aussi sur des corps calcinés de Wargs. Il n’y a aucun doute : le dragon flamboyant est passé par là il y a peu, ce qui a poussé tout le monde à fuir. Il est temps pour la guilde d’établir une stratégie avant d’affronter le monstre et, en cas de réussite, libérer Farynn. Nos héros vont-ils manger du dragon façon Senshi en compagnie de la petite sœur de Laïos ou bien vont-ils tout simplement se faire griller en bonne et due forme ?
À l’instar de la couverture du tome précédent, nous en avons la teneur rien qu’en la découvrant : l’heure de l’affrontement avec le dragon flamboyant est arrivée. Et si cet événement prend une grande partie de l’album, en préambule Ryôko Kui nous fait toutefois sortir du donjon pour prendre l’air. Nous assistons à une rencontre, entre les Gnomes Mr et Mme Tanns et le Maître de l’île, qui interpelle et laisse entrevoir quelques axes de développement futurs (suspens semel) mais aussi nous déambulons dans les rues de l’archipel avec Namari. Pour le vif du sujet, la bataille avec la bête légendaire est dantesque et parfaitement scénarisée. Mais nous n’en dirons pas plus pour ne pas spoiler l’issue de celle-ci. Si ce n’est que pendant et après des révélations sur l’enfance de Laïos et Farynn, des surprises et des coups de théâtre vont vous clouer sur votre chaise (suspens bis) ! De plus, le « cliffhanger » apporte une interrogation supplémentaire (suspens ter). Si notre intérêt est vraiment piqué par l’imagination débordante de la mangaka qui a créé un univers, un genre – la Gastronomic Fantasy – et un récit incroyables, son dessin est un autre point d’attrait majeur de la série. Le trait est net, précis, énergique et les « chara designs » sont très personnels et aboutis. Que ce soit dans les scènes d’action, les scènes de contemplation culinaire ou encore l’élaboration des décors et des costumes, la dessinatrice excelle dans sa mise en images.
Un(e) ré(gal)ussite total(e).
Stéphane Girardot
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