La troupe de Laïos a été décimée par la horde de dragons invoquée par Sithle grâce à ses pouvoirs extraordinaires. Izutsumi, Marcyle, Tylchak et Senshi sont morts. Du moins temporairement car le Tallman, qui est seul désormais sans ses compagnons d’armes (et de table), espère pouvoir les ressusciter s’il en réchappe. Ce qui est moins sûr car il doit faire face à trio des plus dangereux formé par un dragon blanc, un flamboyant femelle et un rampant. Autant dire que le combat qui s’annonce est plus que déséquilibré, voire perdu d’avance. Cependant, ses grandes connaissances sur les monstres lui permettent de rester en vie suffisamment longtemps pour approcher discrètement le sorcier fou et l’immobiliser. Désormais, Laïos s’engage sur le terrain de la diplomatie et de l’alimentation, où il pense avoir une chance de s’imposer. Arrivera-t-il à le convaincre de lui céder la place de maître du donjon ? Ou aura-t-il besoin de l’aide des Canaris, l’unité d’inspection des donjons dirigée par le capitaine Misrun ?
Ryôko Kui adore jouer avec les nerfs de ses héros et ceux de ses lecteurs par la même occasion. Pour ce faire, la mangaka à l’imagination sans limite use une nouvelle fois de nombreux coups de théâtre et rebondissements, qui saisissent et surprennent, tout en restant tout à fait cohérents avec l’ensemble de l’histoire. Comme nous le pressentions précédemment, et bien que ce ne soit pas définitif, il semble que le véritable méchant soit le Lion Ailé, bien que Sithle ne soit pas tout blanc depuis le début. Si les intentions des Canaris et du capitaine Misrun sont très claires, celles de Kabrew le sont moins, ce qui ajoute de l’incertitude et du piment à l’issue de ce onzième tome haut en couleur. Notons que depuis plusieurs albums la pagination est plus importante et dépasse les 200 pages, preuve que l’autrice a toujours beaucoup de choses à nous dire, même si nous sommes proches de la fin, et à nous montrer, ce qui n’est pas pour nous déplaire. En effet, le trait est toujours aussi précis, classieux et bien sûr, très agréable à l’œil. C’est une prestation sans écueil où les personnages et les monstres sont maîtrisés à la perfection et expressifs à souhait.
Tellement bon que l’on en reprend uniquement par gourmandise en attendant la fin du service !
Stéphane Girardot
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