Titre : Ludi Romani
Scénariste : Juanra Fernández
Dessinateur : Mateo Guerrero
Coloriste : Javier Montes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Septembre 2017
Prix : 13,99€
Alors que Victor cherche auprès de Numa un moyen de participer aux « Ludi Romani » dans le « Circus Maximus », Aelio Hermeros, lui, bénéficie de la protection de Gaius Appuleius Dioclès qui l’introduit auprès de l’Empereur Lucius Aurelius Verus. En entrant au service de ce dernier, toutes les portes lui sont ouvertes. Ainsi, le jeune aurige se rend à Rome au « Collis Hotulorum », le « Domus » de son protecteur, pour prendre part à un banquet, où d’illustres invités seront présents, avant de participer aux jeux. Ses amis Caturix et Romulus, qui sont désormais sa seule famille, se rendent de leur côté dans la cité pour profiter de certains plaisirs avant de le rejoindre. Cependant, même si Aelio souhaite marcher dans les traces de son père, sa soif de vengeance est encore plus forte. La rencontre de sa mécène Tullia ou encore son amitié avec El Ishat ne changeront rien à cela. Et, l’affrontement avec Victor n’aura pas lieu là où il aurait dû, lors d’une course de chars, mais dans l’arène des gladiateurs, l’amphithéâtre Flavien (Le Colisée).
Dans ce dernier opus de la quadrilogie de Gloria Victis, Juanra Fernández scelle le destin d’Aelio, de Victor mais aussi celui de Caturix. Car l’heure de la vengeance est arrivée pour les deux premiers ainsi que celle du pardon paternel pour le gladiateur gaulois qui joue un rôle prépondérant ici. En effet, il est le catalyseur de l’affrontement final. En toute logique, le théâtre d’action est la belle Rome où doivent se dérouler les « Ludi Romani » (les jeux romains) auxquels doit participer le jeune aurige. L’occasion d’affronter Victor et le battre (à mort) durant une course de chars. Mais, c’était sans compter sur les effets dramaturgiques très bien maîtrisés du scénariste qui change la donne ou plutôt d’enceinte pour le climax. De fait, le rythme narratif est très soutenu et le récit ne manque ni de rebondissements ni d’action. Les différents décors de la ville (le quartier des plaisirs, le « Circus Maximus », le Colisée…) sont une véritable manne pour Mateo Guerrero (Turo) dont le dessin réaliste dégage une très grande force. Le trait dynamique et précis de l’auteur, superbement rehaussé par les couleurs de Javier Montes (7), ainsi que les prises de vue bien senties nous entraînent sans mal, pour la dernière fois, dans l’univers antique de la série.
Une belle quadrilogie qui constitue une référence dans le genre du péplum social.
Stéphane Girardot
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