Titre : Némésis
Scénariste : Juanra Fernández
Dessinateur : Mateo Guerrero
Coloriste : Javier Montes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2016
Prix : 13,99€
Valeria, Villa Nigrina. Caius Gratius Nigrinus a perdu toute sa fortune lors de la dernière course et, sombrant dans la folie, se donne la mort en se jetant dans le feu qui consume son domaine. Avant cela, il rend sa liberté à son ami de toujours, Romulus. Pendant ce temps quelque part sur la via Domitia sur la côte de la Gallia Narbonensis, Aelio atteint dans un piteux état une maison où il est recueilli après s’être évanoui. Suite au traquenard dont il a été victime, il a fui selon les conseils de Caturix, un gladiateur gaulois à qui il avait sauvé la vie. Ce dernier lui avait dit de trouver Lacanio, la seule personne en mesure de l’aider, mais aussi de lui remettre quelque chose de sa part. Ce même Caturix qui à Tarraco subit une vengeance du terrible Victor. Le cruel aurige, une nouvelle fois vainqueur à Valentia, a toujours les faveurs de Clodius. Il semble invincible. Mais l’esprit de Némésis plane au-dessus de sa tête.
Après avoir fait toucher à nouveau le fond à Aelio dans le tome précédent, Juanra Fernández fait rebondir de plus belle son héros. Mais cette fois-ci, il semble bien que la chance soit de son côté une bonne fois pour toute et sa vengeance toute proche. Ce troisième opus de Gloria Victis est attractif pour cela. En effet, le lecteur sent que le jeune affranchi va devenir – enfin ! – un grand aurige comme son père et s’en sortir définitivement (comprendre par-là que Victor débarrasse le plancher mais ce n’est pas encore le cas !). Sans oublier les courses… De plus, de nouveaux personnages très intéressants, tels El Ishat ou Lacanio, font leur apparition et relancent le récit. Mateo Guerrero, quant à lui, met en images cette renaissance avec toute la maestria dont il a fait preuve jusqu’ici. Le trait élégant de l’auteur est parfaitement à la hauteur de l’histoire. Les cadrages sont une nouvelle fois bien sentis, insufflant ainsi à chaque planche une belle énergie. Une prestation graphique irréprochable qui, associé à la mise en couleurs sans faille de Javier Montes, est un vrai régal pour les yeux.
Un troisième tome de très belle facture.
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Gloria Victis #3”