Titre : Le Prix de la défaite
Scénariste : Juanra Fernández
Dessinateur : Mateo Guerrero
Coloriste : Javier Montes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Avril 2015
Prix : 13,99€
Extirpé de la couche de l’infâme Horacia, l’épouse de Caius Gratius Nigrinus, par un horrible cauchemar, Aelio s’empresse de rejoindre Fabia pour s’apaiser. Afin ne pas avoir d’ennuis, elle lui demande de sortir et lui donne rendez-vous dans les écuries. Au petit matin alors qu’elle s’apprête à le rejoindre, elle croise Fuscus avec lequel elle a une altercation. Durant celle-ci, elle blesse l’aurige à la main avant de fuir auprès du palefrenier. De retour à la Stabula Equorum après leur escapade amoureuse, l’ancien esclave apprend qu’Horacia et Fabia les accompagnent à Ilici où Fuscus participera à la course qui aura lieu dans l’arène ayant vu mourir Hermeros. Là-bas, Aelio croisera à nouveau le chemin de Victor, devenu l’aurige de Clodius, dont la soif de vengeance à son égard est sans limite. Le jeune homme s’était juré de ne jamais prendre le même chemin que son père. Cependant, il semblerait que la volonté des Dieux soit tout autre, imposant ainsi à Aelio de payer Le prix de la défaite.
Juanra Fernández déroule l’histoire d’Aelio en lui réservant de nombreuses mauvaises surprises comme si les Dieux s’acharnaient sur le jeune palefrenier. Les personnages sont vraiment très bien travaillés et l’enchaînement des événements vous plonge complètement dans ce récit aux antipodes du péplum classique. De plus le scénariste a imprimé un rythme narratif qui va crescendo afin de bien saisir le lecteur dans la seconde partie de l’album. Sans rien spoiler, nous pouvons dire qu’elle en surprendra plus d’un ! Un ensemble de personnalités aux caractères bien trempés et plongés dans le monde impitoyable des champs de courses antiques que Mateo Guerrero (Turo) sublime par un trait des plus soignés. Les chevaux, les protagonistes, les décors sont superbes et les expressions corporelles sont justes saisissantes. Les cadrages sont d’une efficacité incroyable. Le tout étant parachevé par une mise en couleurs où l’on ressent toute la sensibilité chromatique de Javi Montes. Un travail parfaitement en phase avec les différentes ambiances.
Un second tome qui tient toutes ses promesses. « Vincit qui se vincit » (Il est vainqueur celui qui se domine).
Stéphane Girardot
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