Titre : Les Fils d’Apollon
Scénariste : Juanra Fernández
Dessinateur : Mateo Guerrero
Coloriste : Javi Montes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2014
Prix : 13,99€
Ilici, dans la province romaine d’Hispania Citerior Tarraconensis, en l’an 156 de notre ère. Sous les yeux de son fils Aelio et d’un public stupéfait, Hermeros est victime d’un accident lors d’une course de chars en tentant de battre son mentor, l’invincible Dioclès. Suite à la fourberie de Victor, le destin extraordinaire auquel il était promis en tant qu’aurige s’évapore en même temps que sa vie. Douze ans plus tard Aelio, devenu esclave public, est affranchi de sa condition par Caius Gratius Nigrinus, un riche éleveur de chevaux de courses, dont il a sauvé la femme et sa servante d’une mort certaine. Ce dernier décèle très rapidement le don du jeune homme vis-à-vis des équidés et lui offre du travail dans ses écuries. Il souhaiterait le voir courir pour lui mais le palefrenier se refuse à être un aurige comme son père. Cependant, son destin semble tout tracé.
Gloria Victis est une bande dessinée intéressante à plus d’un titre. Non seulement parce que c’est une réussite graphique mais également de par le fait que le romancier et cinéaste espagnol Juanra Fernández revisite le péplum (un peu à l’instar de la série Arelate de Laurent Sieurac et Alain Genot, le côté pédagogique en moins). Loin des guerres de conquêtes, le scénariste dépeint le monde des auriges à travers le destin de l’un d’entre eux. Une histoire très prenante dont l’idée originale est née de la lecture d’une épitaphe sur une stèle funéraire. Un hispanique pouvant en cacher un autre, vous ne serez pas surpris de retrouver Mateo Guerrero au dessin. Nous avions déjà remarqué le talent du dessinateur alors qu’il travaillait sur la série Turo. Ce dernier est absolument incroyable dans sa mise en images. Ne serait-ce que la scène de l’accident de chars dans l’arène d’Ilici où la chute des chevaux est à couper le souffle. Et comme on le dit si bien, «jamais deux Ibères sans trois», Javi Montes assure avec brio la mise en couleur de cette nouvelle série.
Une entame d’histoire de bon augure pour la suite. A lire !
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Gloria Victis #1”