© 2021 Editions Soleil

Titre : Machinen Krieg
Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Stefano Martino
Coloriste : Elmer B. Santos
Éditeur : Soleil
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,95€

Terry et ses compagnons ont réussi à quitter leur petite ville côtière pour trouver refuge dans les environs. Au cours d’une ronde, ils observent un avion se faire abattre et parviennent à retrouver le pilote qui s’en est éjecté. Les nouvelles de l’extérieur ne sont pas bonnes. D’autres cités ayant été attaquées et rasées un peu partout, aucun sauvetage n’est prévu. Pire, en rentrant à leur base, c’est le chaos : les enfant sont tous morts et une bombe réduit les lieux en cendres. Ilda ne pense alors qu’à se venger des traîtres, quitte à devoir y passer elle aussi…

« Tous les gouvernements du monde sont attaqués. Tous, sans exception. Aucune revendication, et ne me parle pas d’aliens, c’est une technologie tout ce qu’il y a de plus terrienne. »

Si ce dernier tome semble un peu précipité à certains moments, notamment dans l’affrontement avec le traître du groupe et la résolution de cette guerre mystérieuse et soudaine, Jean-Pierre Pécau mène bien son récit pour lui donner une conclusion satisfaisante. Une fois encore, le format classique réduit un peu la force d’un tel récit, qui mériterait peut-être de sortir en un seul gros album tant l’histoire, assez simple, ne se prête pas spécialement au découpage, mais les habitudes et les contraintes éditoriales vont rarement dans ce sens. Reste une aventure plaisante – un grand conflit planétaire observé depuis un angle réduit, celui des survivants d’un petit village scandinave – qui privilégie l’aspect humain à l’action totale. Sans être renversant, le scénario permet à Stefano Martino d’offrir des scènes très réussies, où les décors enneigés, les personnages et les bots sont soignés. Un dessin qui peut convaincre à lui seul de tenter l’expérience de cette courte série.

Une fin un peu rapide mais agréable.

Arnaud Gueury