Titre : Les Pink Panthers
Scénariste : Jean-Claude Bartoll
Dessinateur : Bane Kerac
Coloriste : Andrea Meloni
Éditeur : Jungle
Collection : Thriller
Parution : Juin 2012
Prix : 11,95€
A l’aube de l’an 2000, la guerre en ex-Yougoslavie, plus particulièrement au Kosovo, en plus de mettre une région à feu et à sang, a entraîné l’apparition de soldats motivés et revanchards. Les combattants serbes, pointés du doigt par la communauté internationale, n’avaient dès lors que le chômage comme perspective d’avenir. Certains ont alors eu l’idée d’exploiter leur redoutable sens de l’organisation dans une activité plus lucrative : le cambriolage. Avec une assurance jamais vue, leur audace leur permet de voler des bijoux valant des millions d’euros dans les bijouteries de luxe de Paris, Tokyo, Londres ou Dubaï. En un éclair. Et sans la moindre violence…
Maître du polar géopolitique, Jean-Claude Bartoll est à nouveau à l’œuvre sur une série de la collection Thriller. Avec son sens du rythme et ses connaissances en matière de journalisme d’investigation, il embarque les lecteurs sur la piste des gangs du monde entier. Chaque album voit ainsi la présentation d’une bande criminelle de grande envergure, le scénariste débutant par l’une des plus récentes : les Pink Panthers, un surnom donné en raison de la similitude entre un de leurs vols et le film de Blake Edwards. L’intérêt de l’album est de ne pas être un documentaire rébarbatif, puisque les auteurs proposent une histoire complète qui permet de retracer la naissance du gang dans les décombres du Kosovo, jusqu’au plus récent cambriolage. On peut aussi suivre les enquêteurs d’Interpol, ce qui permet de mieux cerner leur traque et leurs moyens de lutte. Et pour des voleurs serbes, qui de mieux qu’un dessinateur serbe ? Le trait de Branislav Kerac, fluide et réaliste, convient parfaitement à donner le ton de la série qui, sans coller à des personnages réels, offre une vision assez précise des protagonistes.
Une très bonne idée de série, documentée mais distrayante, qui commence par un gang somme toute assez peu antipathique.
Arnaud Gueury
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