- Titre(s) : Proies et prédateurs
- Scénariste(s) : JD Morvan
- Dessinateur(s) : Yang Weilin
- Coloriste(s) : Hiroyuki Ooshima
- Editeur(s) : Delcourt
- Parution : Octobre 2022
- Prix : 21,90 €
- EAN : 9782413030157
Alertées par l’ONU, les troupes de défense spatiale sont déployées en orbite pour aller à la rencontre d’un météore n’ayant rien de naturel dans sa course. Le colonel Dongfang Zhiyan découvre alors un cristal renfermant une intelligence artificielle avertissant l’humanité de l’arrivée imminente du « Dévoreur », un titanesque vaisseau-monde engloutissant les planètes sur sa trajectoire. Moins d’un siècle plus tard, sans ayant pu se préparer, la Terre voit arriver des émissaires venant dicter leurs conditions pour la préservation de ses habitants…
« Nous allons nous fréquenter pendant une très longue période, il y a beaucoup de sujets à évoquer, mais pas la peine d’y mêler la morale. Dans l’univers, ce truc-là ne sert strictement à rien. »
Dans une alternance plutôt bienvenue entre récits très pointus sur le plan scientifique et aventures plus légères, cet album joue clairement la carte de la SF à l’ancienne, assez prévisible mais très distrayante. Hormis les explications autour du Dévoreur et une révélation capillotractée sur la disparition des dinosaures, se joue surtout un face à face long de plusieurs décennies entre un fier représentant de la Terre et un envahisseur ne manquant pas de panache. Ce duel entre deux guerriers malins prend d’ailleurs vite le pas sur le reste mais, bien qu’intéressant, empêche un peu de s’intéresser aux autres éléments de l’intrigue. L’expérimenté Jean-David Morvan réussit toutefois à donner de l’intensité à son scénario et de passer outre certains détails un peu absurdes pour en garder tout l’aspect sérieux, quand Yang Weilin, pour sa première BD de science-fiction, réalise une prestation de qualité. Dynamique et réaliste, son style s’accommode bien des contraintes et offre des planches d’une belle efficacité.
Une histoire étonnante qui se prend trop au sérieux mais le fait bien.
Arnaud Gueury
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