- Titre(s) : La Terre vagabonde
- Scénariste(s) : Christophe Bec
- Dessinateur(s) : Stefano Raffaele
- Coloriste(s) : Marcelo Maiolo
- Editeur(s) : Delcourt
- Parution : Mars 2022
- Prix : 21,90 €
- EAN : 9782413038009
Voilà déjà plus de trois siècles que l’humanité a constaté un changement majeur au cœur du Soleil, annonçant sa mort et celle de toutes les planètes de son système. Confrontée à son extinction inéluctable, elle s’est alors attelée à une solution pour se sauver. Alors que certains ont imaginé pouvoir partir à bord de gigantesques vaisseaux, la majorité s’est unie pour créer les « chalumeaux de Dieu », des réacteurs destinés à propulser la planète entière hors de son orbite avant qu’elle ne prenne la direction de Proxima du Centaure où elle sera placée définitivement. Un voyage long de cent générations s’annonce, pour peu qu’il ne soit pas déjà trop tard pour enclencher ce plan extraordinaire au cours duquel les survivants vont être soumis à une rude épreuve…
« Le jour du grand départ est arrivé! Les réacteurs ont été allumés à pleine puissance. Vue de l’espace, notre planète doit maintenant ressembler à une gigantesque comète… La Terre est en route. L’humanité est en route. »
A l’instar de l’histoire de ce premier album, représentatif de l’œuvre du romancier chinois Liu Cixin, c’est un projet éditorial assez conséquent qui se concrétise sous la houlette de Corinne Bertrand, sa directrice de collection. Par la volonté de l’agent littéraire de l’écrivain d’adapter des récits en bande dessinée grâce au savoir-faire européen, Delcourt lance une série qui proposera pas moins de 15 tomes réalisés par 32 auteurs venus de 11 pays d’ici la fin 2023 ! Décollage réussi avec La Terre vagabonde, une aventure humaine qui exploite à merveille les mots « science » et « fiction », sans être ni trop rébarbative ni trop simpliste. Parfaitement à l’aise dans ce registre dont il est l’un des maîtres, Christophe Bec met en scène un récit dont il aurait pu être à l’origine et profite d’une belle pagination pour prendre le temps de développer une histoire s’étalant sur plusieurs années. Une longue mais passionnante phase d’exposition explique précisément son contexte grâce au monologue intérieur d’un jeune homme chinois faisant office de narrateur. Visuellement, Stefano Raffaele, dont le rythme de production est décidément ébouriffant, se fait plaisir avec des plans somptueux de l’espace et de cette Terre blessée, s’autorisant même une triple et une quadruple planche pouvant se déplier pour en apprécier tout les détails. Avec de tels auteurs et un tel soin apporté à l’objet, souhaitons que cette série parvienne à se démarquer.
La première pierre d’une série particulièrement attractive par son casting et son sujet.
Arnaud Gueury
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