- Titre(s) : Au-delà des montagnes
- Scénariste(s) : Eduard Torrents
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Rubén Pellejero
- Editeur(s) : Delcourt
- Parution : Avril 2023
- Prix : 19,99 €
- EAN : 9782413038054
Né et élevé au pied des montagnes, Feng Fan a toujours rêvé de gravir ces géants et d’observer le monde depuis les sommets. En grandissant, l’adolescent devenu alpiniste chevronné s’est confronté à tous les massifs du monde, jusqu’à un terrible accident qui l’a poussé à s’éloigner au plus de toute montagne. Le géologue a alors rejoint l’équipage du Bluewater, restant même à bord lorsque ses collègues rejoignent la terre ferme. Mais un jour, un événement choque toute la planète, quand un vaisseau extraterrestre apparaît et se place non loin de son bateau. Sa présence crée une colonne d’eau titanesque, que Feng Fan décide de grimper pour entrer en contact avec l’inconnu…
« Mais… tu es devenu fou? T’imagines vraiment nager vers le ciel, sur un canal d’eau long de neuf mille kilomètres et incliné à cinquante degrés?
– Laisse-le y aller. C’est le dernier moment pour atteindre ses rêves. »
Alors que cet album constitue déjà le onzième de la série, qui se dirige tout droit vers la fin des parutions, on peut regarder un peu en arrière et constater que, comme la vie de son héros, la collection est faite de hauts et de bas. Les récits sont variés autant en terme de pagination que de styles, avec des histoires plus futuristes que d’autres, plus scientifiques que d’autres, plus énergiques que d’autres. Au-delà des montagnes se placera sans doute dans les moins trépidantes, l’intrigue étant plus que mince et seulement prétexte à une présentation très technique de théories cosmologiques intéressantes mais un peu trop didactiques et intervenant brutalement après une première moitié beaucoup plus fluide. Eduard Torrents parvient heureusement à rendre le scénario aéré et compréhensible, bien que toute la seconde partie ne soit qu’un long dialogue conclu de manière étrange et brusque. Un peu piégé par les limites narratives d’une nouvelle de Liu Cixin pas facile à adapter, l’auteur fait du mieux qu’il peut pour offrir un cadre de jeu à son compatriote Rubén Pellejero. Le dessinateur espagnol parvient à donner vie à cet étrange univers avec une belle imagination et un usage approprié des couleurs.
Une histoire un peu faible, pas très emballante sur le plan de l’imagination, juste relevée par la présence d’un artiste de grande qualité.
Arnaud Gueury
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