- Titre(s) : Tome 1
- Scénariste(s) : Ed Brubaker
- Dessinateur(s) : Marcos Martín
- Coloriste(s) : Muntsa Vincente
- Editeur(s) : Glénat
- Parution : Janvier 2023
- Prix : 19,00 €
- EAN : 9782344055038
En rentrant chez elle pour les fêtes de fin d’année, Friday Fitzhugh ne pensait pas se réacclimater aussi facilement. Loin de l’université, ce retour à Kings Hill et ses mystères n’est pas qu’un simple périple sur les lieux de sa jeunesse, c’est surtout les retrouvailles avec Lancelot Jones, ce jeune surdoué avec qui elle a lié amitié dès son arrivée et avec qui elle a collaboré sur certaines enquêtes aux limites du surnaturel. Mais leurs derniers moments passés ensemble ont surtout été un instant de malaise qui ne s’est toujours pas dissipé pour la jeune fille…
« Il était sans conteste le garçon le plus étrange que Friday ait jamais croisé. Et il n’allait pas tarder à lui montrer que Kings Hill n’avait rien de la petite bourgade ennuyeuse qu’elle s’imaginait. »
Projet né de l’envie commune de deux auteurs de travailler conjointement, Friday est une surprenante série qui pourra à la fois plaire aux adolescents d’aujourd’hui et ceux qui ont connu cette époque ou presque. En fixant les événements dans les années 70, Ed Brubaker ajoute un charme nostalgique à ce titre young adult qui pourra faire la différence dans un registre trop balisé par des titres se ressemblant tous dans le ton ou la forme. L’autre atout est de voir le scénariste s’éloigner des polars noirs qui font sa renommée, créés pour son complice Sean Phillips. Avec plus de légèreté et l’envie de s’orienter vers un style plus fantastique, il offre un cadre idéal pour Marcos Martín. Le principal regret est d’arriver au bout de ce premier tome sans vraiment savoir quelle sera l’orientation définitive du titre – bien que le nom de la bourgade fasse penser à deux célèbres romanciers possédant un style très caractéristique – et avec le sentiment d’avoir assisté à un long prologue prenant du temps pour se mettre en place (pour un prix un peu élevé pour seulement trois chapitres d’ailleurs). Malgré cela, les deux personnages principaux et leur relation ambiguë donnent clairement envie d’en savoir plus.
Un démarrage un peu lent mais une ambiance savamment écrite et mise en scène.
Arnaud Gueury
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