© Glénat, 2019

Titre : Mission Resco
Scénariste : Thierry Lamy
Dessinateur : Luc Brahy
Coloriste : Hugo Sebastian Facio
Éditeur : Glénat
Parution : Juin 2019
Prix : 13,90 €

Chamboulée, Morgane se remet difficile d’une attaque djihadiste à bord d’un boutre yéménite. D’autant plus qu’au retour de cette mission, le premier maître Howard, grand amour de sa mère, lui révèle ses doutes quant à son décès… Une situation délicate qui va amener Morgane à participer à une mission de sauvetage concernant son ami d’enfance, le lieutenant Alexa Dumont dit « Blue ». Suite à une mission de reconnaissance pour repérer un SU-35 russe, elle essuie des tirs de missile près d’une raffinerie censée être déserte. Prise à parti par l’État Islamique (l’EI), son rafale est touché et elle n’a pas d’autres choix que de s’éjecter dans la zone de combat. Dans l’attente d’une mission de resco, elle est faite prisonnière. Une taupe à l’intérieur de l’EI facilite la mission de sauvetage à condition que Morgane y participe. Mais pour quelle raison ?

Ce nouvel épisode de Force Navale, « Mission Resco », commence par un flashback mystérieux qui pose la question de son importance dans l’intrigue de la série. Thierry Lamy continue de la développer à travers les deux tableaux que sont d’une part, les opérations militaires de la Marine Nationale dans le golfe Persique et d’autre part, la vie compliquée de Morgane Le Secq, hantée par la mort de sa mère et la relation difficile avec son père. Les deux tableaux sont très bien menés avec des personnages principaux solides, des personnages secondaires ainsi que l’univers maritime au plus proche de la réalité et des enjeux internationaux de ce XXIème siècle que sont la guerre contre DAESH et les relations compliquées entre alliés. Ce n’est pas un univers sur lequel Thierry Lamy a l’habitude de travailler mais force est de constater que le navire se maintient pour l’instant à flot avec la collaboration de Luc Brahy. Déjà initié à cette univers avec Mission Osirak #2, il récidive avec son trait réaliste et efficace tant dans l’expressivité des personnages que les interventions militaires aériennes et aux sols. Fort de cette qualité graphique, ce ressenti est complété par les couleurs de HS Falcio pour décrire cette atmosphère si particulière que sont les théâtres d’opération et la vie menée par les marins. N’oublions surtout pas le flashback introductif de ce deuxième album qui, une fois les deux tableaux reliés l’un à l’autre, prendra tout son sens et donne envie de lire (déjà !) un tome 3.

Un deuxième tome aux enjeux internationaux bien présents, oscillant entre fiction et réalité.

Geoffray Girard