Titre : De l’or pour les branques
Scénariste : Nick Spencer
Dessinateur : Steve Lieber
Coloriste : Ryan Hill
Éditeur : Urban Comics
Collection : Urban Indies
Parution : Mai 2018
Prix : 10€
Depuis tout jeune, Roy ne rêvait que de devenir policier. Pour faire respecter la loi, aider son prochain, un peu, les récompenses et les honneurs, aussi, mais surtout pour tous les bonus que la fonction peut apporter : pots-de-vin, racket, privilèges… Maintenant qu’il a intégré la police, son coéquipier Mac et lui sont parmi les pires ripoux de la brigade. La belle vie pour eux ! Mais Mac et Roy sont des tocards. Après avoir braqué une maison de retraite et perdu l’argent sur un pari dans un combat de robots, ils doivent se refaire. Car leur débiteur est une teigne… et le directeur de l’inspection générale. Tandis que Mac est envoyé faire équipe avec le plus incorruptible des agents anti-drogue, Roy se débrouille pour être attaché à la sécurité d’une starlette d’Hollywood…
« Josh, c’est juste un putain de T-Rex. Il a à peine eu le temps d’expliquer le topo qu’on en a regretté l’arrachage de couilles. On avait signé notre arrêt de mort. »
Attention, pas sérieux s’abstenir ! Nick Spencer (Morning Glory Academy) et Steve Lieber livrent une série totalement décomplexée dans laquelle leurs deux abrutis de héros sont prêts à tout pour quelques billets verts et un instant de célébrité. Mais la galerie de personnages gravitant autour d’eux vaut à peine mieux, sauf peut-être Bretzel, le super-agent canin que tous les trafiquants redoutent. Mais le scénariste ne se contente pas de faire évoluer ses ripoux dans un paradis artificiel, puisque peu à peu Mac retrouve un semblant d’éthique tandis que Roy plonge toujours plus bas dans les magouilles et le foirage intégral. On s’amuse donc beaucoup dans cette aventure policière parfois presque parodique et habilement outrancière. Le dessinateur, récompensé en 2000 pour la série Whiteout, apporte même quelques idées de mise en scène accentuant le délire tout en livrant une prestation réaliste qui fait de The Fix un titre qui se démarque.
Un polar violent mais génialement dingue, qui oscille adroitement entre humour et noirceur.
Arnaud Gueury
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