Titre : La Ferme des animaux, de George Orwell
Scénariste : Rodolphe
Dessinateur : Patrice Le Sourd
Coloriste : 1ver2ânes
Éditeur : Delcourt
Collection : Ex-Libris
Parution : Octobre 2021
Prix : 10,95€
Au sein de la Ferme du Manoir, les animaux sont conviés une nouvelle fois par le Major, un vieux cochon qui les exhorte à se révolter contre les hommes. L’idée fait ainsi son chemin et, malgré sa mort quelques jours plus tard, la rébellion prend corps sous l’impulsion des autres cochons. Premier à en faire les frais, le fermier Jones n’a pas le temps de réagir alors que les bêtes s’approprient les lieux. De grands principes sont alors énoncés pour le bien de tous, et l’union fait la force pour repousser les deux-pattes et faire vivre la Ferme des animaux. L’ampleur de la tâche est énorme mais tout semble bien se passer. Petit à petit, une élite se forme et réprime tout avis contraire. Tandis que les autres triment, les cochons et leurs alliés s’abrogent tous les avantages…
« Courage camarades! Nous ne subirons pas éternellement le joug de l’homme. Bientôt le grand jour viendra! »
Difficile de passer à côté d’une des nombreuses adaptations parues ces dernières semaines ! Plusieurs versions du roman de George Orwell ont vu le jour chez divers éditeurs, chacune optant pour un style différent. Delcourt en profite donc pour offrir un nouvel opus à la collection Ex-Libris, un peu laissée de côté depuis un lancement en fanfare. Sur un format classique, Rodolphe doit aller à l’essentiel, mais le roman étant assez court, peu de coupes sont nécessaires pour garder le ton incisif de l’écrivain, qui dénonçait frontalement la dictature soviétique et par extension toutes les formes de despotisme. Malgré les décennies qui se sont déroulées depuis son écriture, l’intrigue n’a rien perdu de sa force, les raisons de lutter contre l’autoritarisme n’ayant pas disparu avec le temps. Pour la mettre en scène, Patrice Le Sourd use d’un trait simple qui convient comme il le faut à cette fable intemporelle. Son expérience en BD jeunesse lui permet de brosser une amusante galerie d’animaux parlants, tous plus expressifs les uns que les autres. Vérane Otero, de son côté, met tout cela en couleurs avec une sobriété bienvenue.
Une nouvelle adaptation d’une parabole qui n’a jamais perdu de sa puissance.
Arnaud Gueury
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