
© 2022 Casterman
Titre : Tome 3
Scénariste : Chugaku Akamatsu
Dessinatrice : Mioko Ohnishi
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Janvier 2022
Prix : 7,95€
Temüjin et les Ogres font maintenant face à Tarqutai, « le tyran envieux ». Le combat est engagé par l’ancien pasteur de Gser Thar qui veut venger les siens. Cependant, il ne goûte que trop rapidement à la hallebarde Jin du chef de clan Tayichiud. Et ses compères Tsetseg et Zaan ne font pas mieux alors qu’à eux trois ils étaient aussi forts que soixante hommes. Le jeune mongol est désormais seul dans cette opposition qui semble assez déséquilibrée. De plus, Qasar et Belgütei constatent que, l’aube s’installant, Toghril Kahn n’a pas encore donné l’assaut avec ses troupes comme il l’avait promis. Qu’attend-il pour le faire ? Sur la côte sud du royaume de Goryeo, au même moment, débarque Yoshitsune, le guerrier japonais dont les appétits de conquêtes sont sans commune mesure. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a quitté l’archipel wajin devenue trop étroite à son goût. Bien sûr, il est accompagné d’un certain nombre de soldats mais, surtout, à ses côtés se trouve Shizuka, une étrange jeune femme qui semble posséder les mêmes pouvoirs que Fenrir. Quel est le véritable but de leur présence sur le continent ?
Sans trop se tromper, nous pouvons affirmer que Chugaku Akamatsu réinterprète avec Fenrir – en usant d’un soupçon de fantastique – l’avènement de Gengis Khan et la création de l’Empire mongol. Nous en voulons pour preuve le fait qu’avant de porter ce nom, on l’appelait Temüjin, comme le héros ! Si l’on consulte l’histoire de cette figure légendaire, il y a de nombreuses similitudes avec le récit proposé. Ce qui perturbe quelque peu et interroge quant aux intentions scénaristiques est l’apparition, préparée et attendue, de Yoshitsune. En effet, le guerrier wajin (japonais) est appelé Gengis Khan par ses hôtes et adopte cette appellation pour la suite de l’aventure. Nous avons donc d’un côté, Temüjin, et de l’autre, Gengis Khan, deux personnes différentes qui historiquement n’en font qu’une. Affaire à suivre de près ! De plus, le fait que Shizuka ait les mêmes pouvoirs et semble venir du même endroit que Fenrir augure une suite palpitante. Graphiquement, Mioko Ohnishi est au rendez-vous. La mangaka réalise une prestation soignée, tout en finesse et dynamique à souhait qui sert parfaitement cette excellente saga mongole.
La suite est attendue avec beaucoup d’impatience. Confirmera-t-elle ou infirmera-t-elle nos intuitions ? À voir !
Stéphane Girardot
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