Titre : Tome 2
Scénariste : Chugaku Akamatsu
Dessinatrice : Mioko Ohnishi
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Septembre 2021
Prix : 7,95€
Temüjin a convaincu Toghril Kahn de rallier sa cause. Ce partenaire de choix lui confie le commandement de trois redoutables guerriers, appelés les Ogres, pour l’assaut de la forteresse imprenable du clan Tayichiud située au sommet d’une falaise. Cependant, le fils de Yesügei n’est pas dupe et sait que le chef du puissant clan Kéraït, même s’il a fait le serment de l’aider, n’est guidé que par son propre intérêt. En effet, ce dernier comptait – quoi qu’il en soit – attaquer les Tayichiud et le jeune mongol lui a apporté le prétexte idéal pour le faire. Laissant Börte et Fenrir avec les troupes de Toghril Khan, Temüjin, les Ogres, Qasar et Belgütei partent durant la nuit pour surprendre et affronter Tarqutai dit Qiriltuq, « le tyran envieux », avant que les troupes Kéraït ne lancent l’assaut à l’aube au pied du château fort. Un baptême du feu épique afin d’ordonner le fils du chaos pour Temüjin qui a compris que Fenrir était son guide dans sa quête et que l’achèvement de celle-ci ne dépendait que de lui.
Malgré une pagination moins importante que le premier opus, cette suite tient toutes ses promesses. Chugaku Akamatsu fait progresser de façon significative la quête de Temüdjin, introduit de nouveaux personnages hauts en couleurs (les Ogres, Tarqutai) par le biais de scènes assez violentes et laisse planer le doute quant à la fidélité de Toghril Khan envers le jeune mongol du clan Qiyat. La présence de Fenrir en tant que guide est toujours aussi prégnante mais les deux protagonistes découverts durant la dernière séquence de l’album précédent (Yoshitsune et la mystérieuse Shizuka) ne réapparaissent pas ici. Certainement pour être utilisés lors d’une opposition future. Le scénario est bourré d’action et parsemé d’humour, et on ne s’ennuie pas une seconde. De plus, le lecteur découvre certaines mœurs de la société mongole de l’époque (XIIe siècle). La retranscription graphique de Mioko Ohnishi est sans surprise au diapason. Le trait fin, soigné et dynamique de la mangaka est du plus bel effet. Certaines cases vont à l’essentiel, en présentant peu ou pas de décors pour centrer l’attention sur les personnages très expressifs dont le “chara design” est parfait.
Un second tome qui confirme tout le bien que l’on pense déjà de cette série. Et évidemment, la suite est attendue avec impatience.
Stéphane Girardot
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