Titre : Tome 1
Scénariste : Chugaku Akamatsu
Dessinatrice : Mioko Ohnishi
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Juin 2021
Prix : 7,95€
XIIe siècle. Dans l’immensité de la steppe mongole, les tribus s’affrontent inlassablement. Le fort prospère, le faible disparaît, telle est la loi de la steppe. Temüjin aimerait savoir comment s’y prendre pour que tous les êtres qui peuplent les terres de ses ancêtres mènent une existence paisible et heureuse sans se plier à cette règle. Toutefois, il doit attendre pour supprimer ces luttes intestines car c’est son frère Bether qui est le nouveau chef du clan Qiyat. Alors que Temüjin va chercher de l’eau à la nuit tombée, une rencontre au fond du lac avec un être étrange, fait de métal vivant et à l’apparence féminine, lui laisse entrevoir un destin hors du commun. Fenrir – « celui qui fait trembler la terre » – lui sauve la vie alors qu’il est en train de se noyer et lui montre qu’il sera celui qui unifiera le monde. Désormais, il est lié à lui par un pacte avec contrepartie. Très rapidement après ces révélations, Temüjin est amené à lutter pour la survie des siens car ils sont attaqués par les Tayichiud et Bether est tué sous ses yeux. Son histoire est en marche !
Une fois de plus, le label Sakka des éditions Casterman nous propose une pépite avec cette nouvelle série. Fenrir est une quête initiatique et épique, celle de Temüjin, où l’Histoire du peuple mongol est servie par Chugaku Akamatsu, qui l’a teintée de fantastique. Même si le scénario est un peu convenu, il n’en est pas moins qu’il captive le lecteur dès le début grâce à la variété des personnages mais aussi et surtout par ce côté surnaturel très présent avec Fenrir tout au long du récit. L’auteur surfe sur cette vague en concluant ce premier opus avec un dernier chapitre qui élargit le champ des possibles. Le choix du nom de Fenrir pour l’être venu de l’espace peut paraître surprenant de prime abord. Cependant, il s’explique certainement par le fait que le personnage est captif d’un lac créé par sa chute sur la Terre et que la signification littérale de Fenrir dans la mythologie nordique est “habitant des marais”. Au-delà de ces considérations scénaristiques, la prestation graphique de la mangaka Mioko Ohnishi est des plus captivantes. La dessinatrice propose quelque chose d’instinctif qui est à la fois fort et élégant, allant souvent à l’essentiel pour favoriser le dynamisme dans les séquences d’action. À noter également que le “chara design” est très réussi.
Une série à suivre avec la plus grande attention.
Stéphane Girardot
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