Titre : Artan
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Raphaël Drommelschlager
Éditeur : Quadrants
Parution : Octobre 2010
Prix : 14,30€
Dans le futur. La cité d’Eristom se veut un modèle, fruit du travail et de l’imagination d’un humanoïde dénommé Vance. Belle et glacée, modelée à son image, la ville offre tout ce que les hommes peuvent souhaiter. Une greffe à la naissance les programme à une fonction bien définie, leur enlevant toute inquiétude de l’avenir mais aussi toute réflexion ou conscience. Dans ce petit monde bien ordonné, une personne va tout changer. Artan, jeune homme original, semble justement ne pas se contenter de son boulot d’électricien ou des rations calculées pour apporter le juste équilibre des repas. Une visite chez un client étrange va relancer les visions qui l’assaillent et qui lui montrent d’étonnantes créatures. Tout cela semble lié à un passé que Vance veut à tout prix cacher aux hommes…
Sans être bien original, Raphaël Drommelschlager donne sa vision d’un monde aseptisé à mi-chemin entre les rêves et les cauchemars que semble nous offrir notre futur. L’idée d’un élu qui aura accès à des secrets bien cachés n’est pas neuf et a été maintes fois abordé, ce qui gâche un peu le plaisir de la lecture. Car, pour peu qu’on soit bon public, le reste est bien plus satisfaisant. La nature de Vance, les mystères des fameuses « fenêtres » et le passé d’Eristom donnent envie d’en savoir plus. Le graphisme, dépouillé et froid dans ses couleurs, proposant de grandes cases peu remplies par une architecture sobre, convient aussi à la description de cet univers peu vivant et dénué de toute émotion superflue. Cette ambiance glacée, quasi clinique, est le meilleur atout de cette série de pure SF.
Pas forcément convaincante par son héros, cette BD gagnerait à s’éloigner d’un point de départ un peu convenu.
Arnaud Gueury
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