Titre : New York Underwater
Scénariste : Ange
Dessinateur : Alain Janolle
Coloriste : Elvire De Cock
Éditeur : Soleil
Parution : Juin 2019
Prix : 14,50€
En se faisant passer pour un psychologue, Alex Green enquête sur un attentat ayant détruit un laboratoire sous-marin situé sous les eaux de l’Atlantique. La cité, baptisée New York Under Water, est consacrée à la recherche scientifique menée par les représentants de la Fédération Spatiale en collaboration avec les Terriens. Un lieu honni par les indépendantistes et les terroristes autonomistes qui rejettent cette alliance et sont les principaux suspects de l’attaque. Pourtant, tout n’est peut-être pas si simple et les explosions peuvent cacher d’autres objectifs. Encore plus si Alex n’est pas le seul à être présent anonymement…
« Un nouveau complexe d’études scientifiques et génétiques inter-espèces… Vous avez raison, il s’agit d’un euphémisme. Un titre hypocrite qui veut dire: un nouveau lieu, un nouveau budget, pour une nouvelle collaboration entre les Terriens et les Extraterrestres. »
Ce serait également un euphémisme que de dire que le duo de scénaristes respecte scrupuleusement son propre livre, le plus dur étant dans ce cas étant de l’adapter à un autre support, sous la contrainte d’un format traditionnel de 46 pages. Bien sûr, aussi habitué à écrire des romans que des bandes dessinées, Ange y parvient parfaitement, en conservant l’essence de l’histoire, ses passages les plus forts et la personnalité de ses héros. Presque plus observateur qu’acteur, Alex est un outil parfait pour plonger dans cet univers futuriste coincé entre progrès et soumission. Ce tiraillement omniprésent et cette dualité de visiteurs dont on ne saisit pas réellement les intentions est le point fort du récit, tandis qu’Alain Janolle soigne l’ambiance dans ce quasi huis-clos en milieu aquatique du meilleur effet. Son trait rigoureux, allié aux couleurs magnifiques d’Elvire De Cock, donne du relief à cette série pouvant convenir à tous les types de lecteurs.
Une enquête atypique et prenante.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Une réponse à “Fédération #2”