© BELG Prod. 2021

Titre : L’Ange noir du Titanic
Scénariste : Roger Seiter
Dessinateur : Luc Brahy
Coloriste : Fabien Alquier
Éditeur : Paquet
Parution : Février 2021
Prix : 15€

Après avoir embarqué à bord du Titanic pour convoyer un meurtrier aux Etats-Unis, l’inspecteur Ellroy Mac Coy doit affronter une nouvelle série d’assassinats à bord du luxueux paquebot, après que le détenu se soit évadé de sa cellule et éliminé son collaborateur. L’équipage affronte ainsi une situation tout à fait inquiétante et inhabituelle, qui ne doit surtout pas fuiter auprès des passagers. La journaliste Alice Launceston-Graves est toutefois mise au courant, ainsi que Frederick Abberline, un policier retraité ayant échoué à arrêter Jack l’éventreur. Son hypothèse est que le tueur de Whitechapel est à bord pour fuir l’Angleterre…

« Quel rapport entre les meurtres commis à Whitechapel en 1888 et les récents crimes perpétrés à bord? Êtes-vous en train de suggérer que le fantôme de Jack l’éventreur a repris du service à bord du Titanic? Tout cela est ridicule! »

Mêler le légendaire assassin au drame du Titanic était une idée audacieuse et palpitante, assez proche du propos de Titanic – Une aventure hors du temps, un jeu vidéo sorti en 1996 avant le film de James Cameron, et la conclusion de cette enquête hors du commun aura longtemps tenu les lecteurs en haleine. Certains auront sans doute baissé les bras devant cette attente de 9 ans entre le premier tome paru aux éditions Emmanuel Proust et la conclusion enfin servie par Paquet. Pour ceux qui auraient pu renoncer entre-temps, ou pour les nouveaux lecteurs, un pack des deux albums est proposé, une bonne initiative de la part de l’éditeur. La maldonne sur la couverture de cette nouveauté, non validée par le dessinateur, est plus malheureuse tant la précédente était de grande qualité. Reste heureusement un bon récit, écrit avec sérieux par Roger Seiter, même si la fin arrive de manière abrupte, laissant quelques questions en suspens. A croire que le navire a coulé avec certains de ses secrets ! Pour autant, ce n’est pas trop frustrant car les grandes lignes sont résolues et, même si les personnages manquent de caractérisation, un troisième volume n’ayant pas été de trop pour mieux les développer, la série permet une fois de plus d’apprécier le travail de Luc Brahy, conclu après plusieurs années riches en projets variés.

Une fin longtemps attendue.

Arnaud Gueury