Titre : Kayenn
Scénariste : Cédric Simon
Scénariste – Dessinateur : Eric Stalner
Coloriste : Florence Fantini
Éditeur : Glénat
Parution : Août 2018
Prix : 13,90€
En prenant possession du corps du « Premier », Koïos a pris le pouvoir dans la cité construite autour du vaisseau « Le Glory ». Il y déploie ses ombres, ses myrmidons, et en envoie à la poursuite de Sonntag, toujours sous son emprise, qui n’a pas eu d’autre choix que de s’enfuir avec Sarah pour mener à bien sa mission : rencontrer et pactiser avec Kayenn. Il est pour cela guidé par Luz qui n’est autre que l’équivalent de Sonntag pour Koïos, la représentante humaine de Kayenn. Pendant que les myrmidons tentent tant bien que mal d’arriver à leur but, se débattant difficilement contre Kayenn, Sarah et Sonntag découvrent « Arès », un projet bien plus terrifiant que ce qu’avait pu imaginer Sonntag. Il en devine le véritable plan de Koïos. Dès lors, plus rien ne peut se mettre en travers de son chemin. Koïos est sur le point de devenir un dieu…
Cette suite prend une dimension mythique et divine encore plus prononcée que le premier tome. Les références y sont nombreuses : Koïos, l’un des six titans de la mythologie grecque ; les myrmidons (« peuple-fourmi » en grec ancien), de puissants et fidèles soldats comme lors de la Guerre de Troie ; Arès, le dieu de la Guerre et de la Destruction. Cédric Simon et Éric Stalner nous livrent ainsi une suite rehaussant d’un cran le rythme du récit, déjà bien haletant. Des questions ont trouvé leur réponse mais la plus importante n’a pas encore été dévoilée : qui de la machine, de l’homme ou de la terre va prendre le dessus sur les autres ? La fin dramatique nous laisse entrapercevoir un semblant de réponse, bien qu’encore une fois il ne faille pas se fier aux apparences. Éric Stalner nous fait une nouvelle fois preuve de son talent en participant à la dynamique du récit et au développement artistique de la planète Kayenn. Florence Fantini y apporte sa touche de couleurs chaudes et froides pour faire le contraste entre le bien et le mal, la vie et la destruction. Finalement, l’histoire tient en haleine d’un bout à l’autre et le tome 3 est attendu avec impatience. Mais il manque tout de même la surprise qui nous fait sortir d’un bond de notre chambre de stase. Le scénario se cantonne seulement à la planète et aux éléments que l’on connaît déjà du tome 1. Vu l’énorme potentiel de l’univers d’Exilium, c’est dommage que les auteurs ne soient pas (encore?) allés plus loin.
Une suite dans une continuité simple du premier tome. Haletant et sans temps mort, on a tout de même hâte de terminer l’histoire.
Geoffray Girard
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