
© 2017 Casterman
Titre : Ève
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur – Coloriste : Jaouen
Éditeur : Casterman
Collection : Univers d’auteurs
Parution : Octobre 2017
Prix : 13,95€
2257. Le président du C.E.E.S. confit en secret les quatre sceaux-cylindres trouvés sur une planète de la constellation du Scorpion en 2255 au Maître Souverain. Il est le seul, pense-t-il, à pouvoir déchiffrer leurs contenus. Pendant les cinq premières années d’étude, ils délivrent d’ailleurs de nombreuses informations et parmi les phrases décryptées, il est notamment question d’une intelligence supérieure ayant remodelé le modèle humain. Une autre semble sonner comme une lourde sentence : « Au début, nous étions immortels mais les Dieux nous ont retiré ce cadeau ». 2297. Le phénomène survenu sur la base d’Aldéman et à bord du vaisseau qui a ramené le sarcophage se répète sur la base de Stateline. Seul un homme y est insensible, le Caporal Adam Senders. Une conséquence de son syndrome et de sa forte exposition aux inhibiteurs durant la guerre du Béloutchistan. De plus, les quatre gigantesques rayons observés semblent caler leurs trajectoires en fonction des déplacements du sujet « Ève » et menace de fait de détruire la Terre. Mr Siderow, l’actuel président du C.E.E.S., entrevoit alors une solution pour sauver l’humanité.
Troisième et dernier tome de la série, Ève conclut magistralement cet hommage aux films de science Fiction des années 80 qu’est Eternum. Christophe Bec (Le Fulgur), qui a su faire monter insidieusement et avec maestria la tension dramatique tout au long du triptyque, propose pour ce final un climax percutant qui pousse au questionnement sur des thèmes universels comme l’origine de l’humanité et l’immortalité. Les différentes séquences développées dans les deux opus précédents trouvent ici leurs conclusions et l’ensemble est parfaitement cohérent. Sans trop se tromper nous pouvons dire qu’Eternum vient se placer dans le haut du panier des BD références du genre tant par la qualité du scénario que par celle du graphisme proposé par Jaouen (Carthago Adventures). Et ce tome fait la part belle au dessinateur. En effet, cet épisode est beaucoup moins bavard que les autres et distille de nombreuses scènes muettes où les cadrages très cinématographiques, la profondeur et la force du dessin de l’auteur en mettent plein la vue. Même si ce sont des phases d’action pour certaines, l’effet contemplatif est là et parfaitement exacerbé par une mise en couleurs lumineusement en phase avec le récit !
Eternum, une nouvelle référence de qualité dans le genre SF !
Stéphane Girardot
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