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Ah, les vacances, les cartes postales (envoyées de plus ou moins bonne grâce)… Pour changer de la traditionnelle carte énumérant les lieux remarquables d’une ville – monuments aux morts inclus – ou se vautrant dans les clichés, les éditions Lapin vous proposent deux titres de cartes détachables, dans la veine des célèbres Cartes de désavœux de Sandrine Deloffre.

Vraiment dans la même veine que ces dernières, Effin’ Birds – Les Putains d’oiseaux reviennent, d’Aaron Reynolds (traduction par Gaspard Bertrand), vous permet de concilier un « guide d’identification de terrain » avec de véritables anciennes illustrations d’oiseaux, et des insultes qui vous feront d’autant plus rire que vous saurez très bien à qui vous rêveriez d’envoyer certaines cartes. Ainsi, le bruant (éloquent) hurle « Maaaange tes morrrrrts », tandis que la chouette (chancelante) réclame « des vacances loin de ton merdier » et que la bernache (critique) constate que « c’est Connardland par ici ». Une carte sur deux propose au dos une fausse fiche descriptive de l’oiseau.

Pour les amoureuses et amoureux des mèmes, Estampillage – Détournement de fonds propose une compilation des détournements de Benjamin Le Boucher. Légendes anachroniques et absurdes accompagnent donc des gravures datant pour la plupart du XIXe siècle. Ainsi, une bagarre devient une « partie de chaises musicales […] catastrophique » ou un personnage « attendu à une pendaison de crémaillère » se retrouve parmi une foule venue assister à une pendaison tout court. Seul regret : que les références – listées sur un site mentionné à la fin du livre – ne soient pas indiquées directement au dos de chaque carte.

Chloé Lucidarme

Effin’ Birds – Les Putains d’oiseaux reviennent
par Aaron Reynolds
Parution le 10 juin 2022
60 pages détachables – 17€

Estampillage – Détournement de fonds
par Benjamin Le Boucher
Parution le 26 juin 2022
60 pages détachables – 16€