Titre : L’Esprit de la forêt
Scénariste – Dessinateur : Louis
Coloriste : Véra Daviet
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2011
Prix : 14,45€
Au pied des vestiges de la civilisation maya, descendants des colons et des indigènes continuent de vivre avec la même férocité que leurs ancêtres. Des trafiquants venus approvisionner des guérilleros le constatent lorsqu’ils sont attaqués par une créature légendaire, nommée « El Diablo Negro ». Cet esprit de la forêt veille sur ces terres afin de protéger les croyances et les lieux de tous ceux qui veulent les conquérir. Comme ceux qui l’ont vu ont rarement survécu, son existence est remise en cause. Mais le vieux Hijo connait la vérité – et monnaye ses histoires pour les touristes crédules – tout comme Escobar, un homme à la fois proche de lui et étrangement lointain. Hélas pour eux, Rosario, un riche homme d’affaires, a juré de tuer la créature. Il pensait d’ailleurs avoir réussi quelques années plus tôt…
Une fois n’est pas coutume, Louis quitte les univers de science fiction pour s’essayer à un récit plus contemporain non dénué d’éléments fantastiques. Connaisseur et amateur de la culture maya, cette série rend hommage à ces croyances ancestrales, en n’oubliant pas de piquer les gogos qui n’en retiennent que le fameux calendrier s’arrêtant en 2012. Les clins d’œil sont d’ailleurs nombreux, puisque Louis, à travers les fameux touristes pigeonnés par Hijo, dessine ses amis comme Nicolas Mitric ou… lui-même ! Pour le reste, l’ambiance et le ton ne restent pas si éloignés de ses précédents travaux, car son style inimitable et personnel se retrouve immédiatement. L’enchaînement est d’un dynamisme rare, chaque case montrant une pêche incroyable. L’arrivée en cours d’album de Carmen fait même penser à Tessa par son bagout et sa vivacité. Pour mettre en lumière son graphisme, le dessinateur a fait appel à sa femme, Véra Daviet, encore jeune coloriste mais réellement douée en la matière, comme en témoignent les planches de la caverne, certainement difficiles à illuminer mais bien réalisées.
Une nouvelle facette du talent de Louis, qui montre qu’il peut toucher tous les registres.
Arnaud Gueury
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