Titre : La Double disparition
Scénariste – Dessinatrice – Coloriste : Serena Blasco
Éditeur : Jungle
Collection : Miss Jungle
Parution : Septembre 2015
Prix : 12€
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Enola. Cependant, elle n’aurait jamais imaginé fêter ses quatorze ans dans de telles conditions. En effet sa maman, Eudora Vernet Holmes, a disparu sans laisser de traces. Ne pouvant se résoudre à attendre sans rien faire, la jeune fille visite un à un les endroits que l’aquarelliste affectionne. Suite à ses vaines recherches, elle envoie un télégramme à ses frères, Mycroft et Sherlock Holmes, qu’elle n’a pas vus depuis dix ans. Un différend avec leur mère en avait décidé ainsi. Á force de réfléchir, Enola réalise que le recueil sur les fleurs et le carnet de messages codés offerts par Eudora constituent des indices. Faisant fi de la volonté de ses frères de l’envoyer en pension pour en faire une vraie lady, elle s’enfuit du manoir Ferndell en utilisant son sens de la débrouille pour continuer son enquête. Son chemin la mènera dans les quartiers malfamés de Londres, au nez et la barbe de ses frères, où elle résoudra une affaire. Mais que faire maintenant ? Retrouvera-t-elle sa mère tout en échappant à ses frères ?
Pour commencer, dites-vous bien une chose. Même si cet album est édité dans la collection Miss Jungle, les garçons peuvent également le lire. Pourquoi ? Mais parce qu’il est chouette, pardi ! Serena Blasco (Lily Chantilly) s’est essayée à la scénarisation et l’auteure n’a pas choisi le plus simple. En effet, retranscrire un livre est toujours chose difficile. En l‘occurrence, il s’agit d’une adaptation libre du roman éponyme de Nancy Springer dont La Double disparition est le premier opus. Mais le moins que l’on puisse dire est qu’elle a réussi cette exercice avec brio. La lecture en est fluide et très agréable. Oui, même les grands se laisseront prendre au jeu ! D’un point de vue graphique, force est de constater une belle maturité mais surtout un style bien affirmé. Une belle prestation que met parfaitement en exergue la mise en couleurs directe à l’aquarelle aux teintes girly, certes, mais si bien senties. Dans l’ensemble, une bande dessinée vraiment bien réalisée que complète le carnet secret d’Enola à la fin de l’épisode. Vous y trouverez des indications sur le langage des fleurs, des croquis et autres notes sur l’enquête menée par la jeune fille.
Vivement la suite !
Stéphane Girardot
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