© 2022 Les Humanoïdes Associés

• Titre(s) : Episode 1/2
• Scénariste(s) : Bruno Lecigne & Sam Timel
• Dessinateur(s) : Adrien Villesange
• Coloriste(s) : Alexandre Boucq
• Editeur(s) : Les Humanoïdes Associés
• Parution : Avril 2022
• Prix : 14,50 €
• EAN : 9782731665208

L’ancienne colonie terrienne de Belzagor a retrouvé un peu de calme depuis qu’elle est dirigée à nouveau par les deux espèces autochtones de la planète. Certains humains ont même décidé d’y rester vivre, à l’instar d’Eddie Gundersen, transformé par sa découverte de certains secrets. Devenu une figure populaire des lieux sous le surnom de Gurugundy, il attire à lui de nombreux touristes venus chercher les réponses aux éternelles questions angoissantes de la vie. Mais une vieille connaissance vient également se rappeler à lui, et sa présence sur Belzagor n’augure rien de bon. Pour éviter d’être expulsé, Eddie va devoir accepté une mission périlleuse, sur des territoires qu’il sera le premier terrien à fouler…

« C’est la seule solution, vraiment? Et tu t’es empressé d’accepter? Et si, au fond, tu n’attendais qu’une occasion pour partir? »

Après Retour sur Belzagor, la très belle adaptation du roman de Robert Silverberg, c’est un nouveau diptyque inédit qui vient prolonger les aventures d’Eddie Gundersen. Avec une nouvelle équipe d’auteurs, l’éditeur sort donc un peu des sentiers battus en ne se contentant pas de transposer des grands classiques de la littérature de science-fiction. L’univers étant particulièrement riche, c’est une très bonne idée de poursuivre l’exploration de cette planète pleine de mystères. Même si Bruno Lecigne et Sam Timel restent dans les standards du genre, qui paraitront sans grande surprise aux amateurs de planet operas, la lecture est plaisante et la narration fluide, bien qu’il sera conseillé de lire les deux albums précédents pour bien se remettre en tête le destin des personnages principaux. De son côté, Adrien Villesange (Hypertext) réalise une superbe prestation. Passer après Laura Zuccheri n’était sans doute pas une tâche simple, mais son coup de crayon permet de trouver son style aisément. Trop rare en bande dessinée, le dessinateur trouve là une parfait terrain de jeu pour dévoiler son talent. Au-delà du second tome, on espère vivement le voir à l’œuvre sur d’autres projets de cet acabit.

La prolongation inattendue mais fort bien menée du roman de Robert Silverberg.

Arnaud Gueury