Titre : Le Jour où…
Scénariste : Ange
Dessinatrice – Coloriste : Ornella Savarese
Éditeur : Soleil
Parution : Septembre 2020
Prix : 15,95€
Pendant des années, un petit groupe d’enfants a survécu dans le confort relatif d’un immeuble clos. Eduqués de manière automatique, le temps a passé et des monstres sont apparus dans leur univers. Apprenant à lutter contre ces créatures, des bandes se sont créées et ont cohabité, mais le manque de ressources les a forcés à sortir et à découvrir le monde qui les entoure vraiment. Mais ce n’est qu’un paysage désolé qui s’offre à eux, celui d’une ville déserte abandonnée depuis longtemps, sur une planète dont ils ne savent rien. La peur de l’inconnu et quelques inquiétantes découvertes sur leur environnement vont raviver les tensions entre groupes et rendre leur avenir plus incertain encore…
« Ton impulsivité te nuira. Et le problème, c’est qu’elle nous nuira à tous. Avant, en prenant des décisions imprudentes, tu ne mettais en danger que les tiens. Maintenant, tu nous mets tous en danger. »
Tout en empruntant la voie du « young adult », un genre très à la mode en littérature comme au cinéma – bien que le succès se refuse souvent au second média cité qui voit les échecs s’amonceler ces dernières années avec des tentatives de saga rapidement avortées (Divergente, Eragon, Numéro Quatre, Kin, The Mortal Instruments, Les Âmes vagabondes, etc.) – Ange dépasse les codes habituels grâce à une entrée en matière très réussie. Si on retrouve bien les habituelles figures héroïques adolescentes auxquelles les jeunes lecteurs pourront s’identifier, ainsi que toute une galerie de personnages secondaires, nombreux mais reconnaissables sans s’y perdre, et une dynamique de groupe classique – le guerrier contre l’intello, la jeune fille au comportement maternel et réfléchi – ce premier tome surprend suffisamment pour capter l’attention et donner envie de découvrir la suite de ces aventures. Car le dessin d’Ornella Savarese est un peu dans le même esprit, immédiatement connoté « jeune » par ses couleurs franches et son style au croisement de plusieurs influences, mais si fluide et soigné dans les détails que des adultes pourront apprécier sans peine. Alors pourquoi s’en priver ?
Une mise en bouche réussie pour une série de SF tous publics.
Arnaud Gueury
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