- Titre(s) : La Compagnie des ombres
- Scénariste(s) : Nicolas Jarry
- Dessinateur(s) : Miguel Ángel Ruiz
- Coloriste(s) : Vincent Powell
- Couverture : Sébastien Grenier
- Editeur(s) : Oxymore
- Parution : Août 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782385610562
La capitale du Kana-Nuiba bruisse d’une inhabituelle activité alors que Keffe, le faiseur de paix, est à l’article de la mort. Les deux autres membres de la trinité dirigeant les lieux avec bienveillance attendent sa réincarnation imminente, qui permettra de prolonger leur promesse de protection éternelle de leur empire. Mais un groupe mystérieux ambitionne d’y mettre un terme, en assassinant lâchement le jeune enfant censé porter le précieux symbole. Alors qu’un autre naît au même instant avec le même pouvoir, il est sauvé de la mort par le capitaine de la compagnie des ombres. Peu désireux de s’encombrer d’un bébé, il va devoir accomplir un destin qu’il ne s’est pas choisi…
« Tu peux me tuer… Mon sacrifice n’aura pas été vain. J’ai prévenu Eréus… Il ne te lâchera pas. Tu vas avoir tous les fils d’Ygdar sur le dos! »
En créant un nouvel univers de fantasy avec Jean-Luc Istin, Nicolas Jarry ne s’éloigne toutefois pas d’une formule maintes fois éprouvée chez les éditions Soleil. Les amateurs ne seront ainsi pas dépaysés, ni par la narration, assez littéraire et un peu alourdie par de nombreux récitatifs, ni par le style graphique. Tout est réalisé avec beaucoup d’expérience du genre, avec ses personnages forts en gueule et torturés, ses nombreuses scènes d’action spectaculaires, ses touches de fantastique et d’ésotérisme, ses mondes variés et sa mythologie riche. Mais il manque toutefois – pour l’instant – la petite touche d’originalité qui permettrait au titre de se démarquer de ses multiples modèles et prédécesseurs. L’aventure vaut bien pour elle-même, et peut-être que seuls les plus connaisseurs ne verront qu’un énième déclinaison, suffisamment bien narrée et dessinée pour être divertissante le temps de la lecture. Graphiquement, Miguel Ángel Ruiz se fond admirablement bien dans le décor, avec une touche énergique qui rend l’ensemble très plaisant. Malgré une expérience acquise dans le domaine de la BD américaine, l’artiste réussit parfaitement à donner un souffle épique typique des productions européennes, avec le soutien non négligeable de Vincent Powell aux couleurs.
Un nouvel univers de fantasy exploité avec savoir-faire.
Arnaud Gueury
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