© 2010 Editions Soleil

Titre : Le Tesson d’Amenartas
Scénariste : Elie Chouraqui
Dessinateur : AJA
Coloriste : Sandrine Cordurié
Éditeur : Soleil
Collection : 1800
Parution : Juillet 2010
Prix : 13,95€

Alors que Jack l’éventreur continue de hanter les rues de Londres en défiant la police, un journaliste reçoit un paquet contenant une pièce de musée et la lettre d’un éminent concitoyen. Celle-ci relate l’extravagante aventure l’ayant mis en scène avec son pupille… Quelques années plus tôt, alors qu’il avait promis à son ami mourant de devenir le tuteur de son fils, Holly Horace a mis le doigt dans l’engrenage d’une malédiction vieille de plusieurs centaines d’années. Devenu un jeune homme, athlète accompli et esprit brillant, Leo a atteint l’âge de recevoir l’héritage de sa famille : une boîte mystérieuse et le récit de son père. Leur ancêtre, qui s’était enfui avec une princesse égyptienne, échoua sur une côte d’Afrique, où Elle, une femme belle et étrange détenant la clé de l’immortalité, s’éprit de lui. Croyant à cette légende, le père de Leo faillit mourir en partant à sa recherche. Suivra-t-il ses traces ?

Depuis qu’il a rejoint les éditions Soleil, le dessinateur AJA est extrêmement prolifique, avec pas moins de trois albums sortis en six mois (Le Dieu des Cendres, Crawford) ! Son rythme de travail soutenu – une planche finie en deux jours – ne nuit en rien à la qualité de son trait. Personnel et expressif, découpé de manière à rendre chaque page dynamique, son dessin est une merveille et pourra cette fois toucher les lecteurs qui n’avaient pas d’affinité avec les histoires précédentes. Sublimé par les couleurs toujours impeccables de Sandrine Cordurié, qui tirent vers celles des vieux films en ne mettant en valeur que la couleur rouge des cheveux de Leo, cet album est aussi une belle adaptation du roman de Henry Rider Haggard. Ce romancier anglais, maître des aventures africaines, verra d’ailleurs un autre de ses titres adapté en septembre dans la collection 1800 : Les Mines du Roi Salomon. Conservant la trame et l’esprit de l’œuvre, Elie Chouraqui se permet toutefois quelques répliques plus modernes, parfois un peu trop décalées.

Le premier tome d’un triptyque qui s’annonce plaisant.

Arnaud Gueury