Titre : Eat, and love yourself
Scénariste – Dessinatrice : Sweeney Boo
Coloriste : Joana Lafuente
Éditeur : Ankama
Parution : Février 2021
Prix : 19,90€
Mindy, jeune femme de 27 ans, travaille dans un café de Montréal. Elle ne se sent pas bien dans sa peau, sa timidité accentue sa solitude même si elle peut compter sur sa meilleure amie pour sortir. Victime d’un trouble du comportement alimentaire depuis son enfance, elle va tomber un peu par hasard sur une drôle de barre chocolatée. En effet, à chaque bouchée elle se retrouve propulsée dans le passé où elle assiste en tant que spectatrice à sa vie d’avant. Saura-t-elle mettre à profit cette expérience pour enfin s’accepter telle qu’elle est ?
« Manger m’aide… quelques instants. Mais ça finit toujours par se rouvrir… Comme un fantôme qui me ronge de l’intérieur. Je ne sais pas comment l’expliquer, c’est comme s’il prenait le contrôle de mon corps… »
Voilà un titre qui sort des sentiers battus. Sweeney Boo, s’attaque à un sujet peu répandu en BD : la dysmorphophobie. L’héroïne aux cheveux bleus et aux grandes lunettes est en effet touchée par ce trouble obsessionnel entraînant une fausse perception de son corps depuis son enfance. Si Mindy ne laisse pas indifférent les autres, elle ne semble pas se rendre compte qu’elle peut plaire et ne profite pas pleinement de sa vie. L’autrice fait vivre à son personnage principal une introspection de sa vie à l’aide d’un moyen fantastique dans le but de lui faire comprendre que son parcours n’a pas été de tout repos pour elle et qu’il est peut-être temps d’avancer dans la vie. Le trait tout en rondeur, ainsi que la colorisation pleine de vie, sont une formidable invitation à découvrir cet album et son histoire touchante.
Un album qui pose la question de l’estime de soi avec intelligence.
Nicolas Vadeau
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