Titre : Au-delà de la piste
Scénariste : Yves H.
Dessinateur – Coloriste : Hermann
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2022
Prix : 14,75€
Tout le monde à une bonne raison d’arriver vivant au-delà de la piste. Pour le sergent Blair et les mutins, c’est la volonté d’acquérir une liberté avec un solde confortable ; Thimothy Swift est motivé par sa droiture envers Soakes & Sears ; le lieutenant, quant à lui, est guidé par son seul sens du devoir ; Manolito doit faire en sorte que Duke arrive sain et sauf, avec l’argent, auprès de King et Ogden ; Oakley veut venger la mort de son fils. Et Duke ? Morg’ a en tête une vieille promesse qu’il a faite à Peg et il essaye de rester concentrer sur son objectif malgré les souvenirs qui viennent le hanter de façon incessante. Sur son chemin, les cadavres continuent de s’accumuler sans qu’il ait besoin de dégainer son arme. Les autres s‘en chargent à sa place. Qui arrivera à traverser le désert et pourra voir la Sierra Nevada, le sommet de la Californie, au-delà de la piste ?
Yves H. offre aux lecteurs un épisode riche en rebondissements et truffé de révélations sur le passé de plusieurs protagonistes. En effet, tout en faisant progresser la trame principale du récit, le scénariste révèle comment Morg’ Finch a acquis son surnom – “Duke” – au Mexique, qui est Manolito, pourquoi Ogden en veut autant à Mullins et s’est associé à King. Et ceci à travers plusieurs flashbacks efficaces à l’instar du précédent opus. Le pistolero et Thimothy Swift sont surveillés sur plusieurs fronts et la réussite de leur entreprise n’est pas certaine. Peg, qui se croit totalement abandonnée par Duke, ne se laisse pas faire et tente en vain de s’échapper des griffes de ses geôliers. La tension est son comble et le final très proche. De fait, l’ensemble rend la lecture très prenante de bout en bout et ne laisse aucun temps mort. Bien évidemment, la retranscription graphique d’Hermann est au diapason des intentions scénaristiques de son fils. La patte du dessinateur est plus vive que jamais. La mise en couleurs directe est toujours aussi saisissante et marque avec différents tons, parfaitement sentis, les séquences présentes et passées.
Un nouvel épisode très réussi de ce western d’un autre genre.
Stéphane Girardot
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